Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Combat du Peuple N° 931 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Actualité politique au Togo/Principe de réalité: Les manifestations de rues, un travail de Sisyphe
Publié le lundi 6 novembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Scènes de violences au 1er des deux jours (18 & 19 octobre) de marche empêchée de l`opposition
Lomé, le 18 octobre 2017. Quelques artères de la capitale togolaise. Scènes d`échauffourées entre forces de l`ordre et manifestants. Une journée marquée par l`entrée en action de miliciens.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Désormais, le débat est ouvert dans notre pays et diverses catégories de Togolais s’approprient les conséquences de la crise délibérément créée par des responsables de l’opposition dans le but évident et avoué de mettre la pression sur le pouvoir pour le contraindre à faire des réformes constitutionnelles et institutionnelles à l’aune de leur desiderata.


Dans cet exercice, chacun, y va de ses analyses et de ses commentaires.

D’abord, les hommes politiques, comme c’est souvent le cas, ont ouvert le bal.

L’opposition tente, par tous les moyens, de démontrer la mauvaise foi de nos dirigeants qui auraient refusé de mettre en œuvre les réformes préconisées par l’Accord Politique Global (APG) depuis 2006.

Le plus démarche dans cette approche, c’est que toutes les analyses venant de ce camp disculpent l’opposition, la blanchissent et la dégagent de toutes responsabilités et l’ont transformée en sainte nitouche.

Pour leur part, les intellectuels, surtout les universitaires qui ont, pour la première fois, accepté de s’impliquer en prenant part au débat, ont choisi le terrain du droit et du respect de la légalité. Dans leur vision, ils n’hésitent pas à faire la part des choses et à mettre en exergue le fait que l’opposition pose des exigences illégales et inacceptables pour la partie adverse et susceptibles de devenir un casus belli.

En ce qui concerne justement le pouvoir, nous venons de découvrir leur position à l’issue du premier congrès statutaire de leur parti UNIR. Il est loisible de constater que le mot crise n’a été utilisé nulle part dans les discours, motions, recommandations ou résolutions qui ont sanctionné leurs travaux.

Si bien qu’aujourd’hui, s’agissant des manifestations de rues, le pouvoir et l’opposition se regardent en chiens de faïence et tout porte à croire que la violence que tout le monde déplore est l’œuvre d’abord de l’opposition avant d’être réprimée par les forces de sécurité qui sont dans leur rôle. En clair, il y a eu action et réaction.

Actuellement, nous assistons à un dialogue de sourds. On pousse pêle-mêle les protagonistes au dialogue. Mais pour parler de quoi ? A moins qu’on veuille faire un trait sur l’Assemblée Nationale, il faut aller d’abord au référendum, puis au dialogue.

D’un côté, l’opposition persiste et signe en continuant à appeler aux manifestations pour obtenir leurs revendications qui sont le retour immédiat à la constitution de 1992, avec pour conséquence, le départ du Président Faure GNASSINGBE du pouvoir, alors que son mandat actuel court jusqu’en 2020. Cette surenchère s’explique par le fait que l’opposition prétend que c’est le peuple qui demande la démission du Président actuel. Quel peuple ?

Il convient, sur ce point, de souligner que les manifestations, organisées par les 14 partis regroupés dans une sorte de collectif pose problème. Car, l’honnêteté intellectuelle et morale nous commande de reconnaître que le caractère insurrectionnel desdites manifestations ne laisse aucun doute ni aucun choix aux forces de l’ordre et de sécurité qui ne sauraient tolérer la chienlit sans tomber dans le piège tendu par l’opposition.

Par ailleurs, selon un principe de réalité, quand on fait un choix, on renonce forcement à quelque chose. Mais le choix peut s’avérer mauvais. Il faut s’en rendre compte et corriger le tir. Autrement, bonjour les dégâts.

En optant pour le départ de Faure GNASSINGBE par les manifestations de rues, l’opposition joue son va-tout et ne saurait user du pacifisme. D’où l’impasse. Tous les observateurs qui dénoncent la répression font semblant d’ignorer qu’on ne réprime que quelque chose qui viole ou heurte la loi.

Pour le pouvoir, la crise dont on parle tant est l’œuvre de l’opposition qui cherche à l’étendre aux institutions de la République et ensuite à l’économie pour paralyser véritablement le pays. Ce qui n’est pas encore le cas actuellement. Heureusement.

Devant ce bras de fer, force est de reconnaître que le départ forcé du Chef de l’Etat sera un saut dans l’inconnu parce que des contre-faits prouvent que tant que les manifestations ne sont pas émaillées de violences organisées, les observateurs les considèrent comme des événements mineurs vite oubliés. Le cas de Jean-Pierre FABRE qui avait organisé des marches pendant de nombreuses années sans empêcher nos dirigeants de dormir, en est une illustration patente.

Ce que beaucoup feignent d’ignorer mais qui est un facteur important dont il faut tenir compte, c’est qu’il existe, au sein de l’opposition qui n’est pas une entité unique mais un ensemble de composantes hétéroclites, des courants radicaux persuadés que tant que le sang ne coule pas, la communauté internationale ne s’intéressera pas aux revendications des populations qui descendent dans les rues. Ce courant est incarné par Mme Brigitte JOHNSON-ADJAMAGBO dont les propos virulents ne visent qu’à attiser le feu et conduire à l’affrontement.

Il suffit d’une analyse pointue pour découvrir que tout ce que l’opposition affirme, réaffirme et répète sont des contre-faits.

Exemple, « contrairement à la rhétorique nostalgique de la plupart des Togolais d’aujourd’hui, assez jeunes à l’époque de son adoption, qui tendent à idéaliser la constitution de 1992, et à en faire un joyau parfait auquel il faut recourir, telle une essence atemporelle en cas de crise, cette loi fondamentale n’a été dès son adoption qu’un document controversé (Colloque du Centre de Droit Public/Université de Lomé) ».

Que cache donc concrètement la stratégie de la terre brûlée adoptée par Tikpi ATCHADAM qui fait preuve d’une intransigeance et d’un entêtement suicidaires ?

Nous devons approfondir la réflexion pour trouver la réponse qui pourra apporter la lumière.

En tout état de cause, le délit de patronyme n’existe nulle part. C’est un faux problème, un artifice dangereux qui ne résiste à aucune analyse sérieuse.

Pour ceux qui rêvent, le pouvoir au Togo n’est pas dans la rue. Et ceux-là qui s’illusionnent vont droit dans le mur à leur risque et péril. En définitive, les manifestations de rues ne sont qu’un travail de Sisyphe. Alors !



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




On m`a transformé en dictateur sanguinaire via la technologie (Faure GNASSINGBE)
Publié le: 30/10/2017  | 


 Commentaires