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Le Combat du Peuple N° 931 du

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Evolution politique au Togo: Dialogue politique, pourquoi?
Publié le mercredi 8 novembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Foule monstre à une manifestation de plusieurs partis d`opposition du Togo pour dénoncer la gouvernance sous Faure GNASSINGBE
Lomé, le 06 septembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. Une large coalition de l`opposition togolaise bat le pavé dans la capitale comme dans plusieurs autres villes du pays pour exiger le "retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora et l’élargissement des opposants condamnés après les violences des 19 et 20 août 2017 ayant émaillé une manifestation du parti PNP (Parti national panafricain)". Une foule monstre participe à cette mobilisation. Tikpi Atchadam et J-P Fabre, vedettes du meeting de fin de marche.


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Depuis quelque temps, face à l’évolution de la situation politique dans notre pays et suite aux manifestations émaillées de violences, les organisations régionale (CEDEAO), africaine (UA) et internationale (ONU) appellent les différents protagonistes de la scène politique au dialogue pour trouver une solution à la crise.

Ces différentes sollicitations sont dans l’ordre des choses parce qu’elles répondent à des impératifs de paix dans la sous-région et dans le monde. Et, il faut noter que la place stratégique qu’occupe notre pays, en a fait un carrefour incontournable dans la sous-région ouest africaine.

Contrairement à ce que d’aucuns croient ou pensent, le régime de Faure GNASSINGBE n’est ni aux abois ni vomi comme ce fut le cas à l’époque de son père. Le Président Faure GNASSINGBE, en bon diplomate, a permis à notre pays de redorer son blason terni, de retrouver sa place dans le concert des nations et d’être de nouveau courtisé sur le plan international. Il s’agit, indéniablement, d’une réussite personnelle à l’actif de Faure GNASSINGBE qui, à son arrivée au pouvoir, avait hérité d’un pays au banc de la communauté internationale et économiquement exsangue.

On peut aujourd’hui tout reprocher à Faure GNASSINGBE, mais au fond, il a sorti notre pays du trou et il a permis à notre capitale Lomé et à tout le Togo d’être vivable, acceptable et fréquenté.

La politique étant ce qu’elle est, ses adversaires ont trouvé que s’ils le laissaient continuer, il risque de vouloir imiter son père et de s’incruster et quelque part, on a décidé de lui barrer la route. Et de quelle manière ?

Si Faure doit partir dans les circonstances actuelles parce qu’il est considéré comme le mal, qui est pressenti pour le remplacer ? Nous ne voulons pas nous livrer à une alchimie pour trouver l’oiseau rare. Mais, la destinée d’un peuple ne se joue pas à la Loterie.

En tout état de cause, le prochain Président, d’après nos analyses et selon toute vraisemblance, ne sera ni Tikpi ATCHADAM, ni Jean-Pierre FABRE. Aucun d’eux n’a ni la carrure, ni l’envergure, ni le poids, ni les moyens pour prétendre à la magistrature suprême.

Est-ce que c’est pour cela que Faure doit rester toujours au pouvoir ? Nous disons que le problème ne se pose pas pour le moment en ces termes. Le Togo, compte tenu de l’expérience vécue, doit éviter l’aventure et l’incertitude ; c’est-à-dire réitérer les erreurs, d’un passé récent qui nous ont pénalisés. Il faut donc agir avec pragmatisme et faire en sorte que l’alternance ne soit pas pour nous un tournant à haut risques avec des conséquences imprévisibles et désastreuses.

Lorsque les militants d’un parti se permettent d’égorger les militaires en faction devant une maison à Sokodé, il y a problème et pas des moindres. Nous devons donc savoir raison garder.

Il nous est expressément demandé d’aller au dialogue. Avec quel ordre du jour ? Ceux qui pensent que Faure doit absolument dégager et qui s’opposent en même temps à l’organisation du référendum susceptible de donner l’opportunité au peuple souverain de s’exprimer et de trancher, ont peut-être la clé de l’énigme.

Aller au dialogue. Avec les 14 partis ou toute l’opposition ? Pour discuter du départ de Faure GNASSINGBE ? Toute la question est là.

Faure GNASSINGBE est le Président d’une République dont l’Assemblée Nationale vote pour aller au référendum. A-t-il le droit de passer outre ? Faure a-t-il le droit de s’asseoir sur ce vote et de discuter avec ceux qui approuvent l’égorgement des militaires issus de l’armée dont il est le commandant en chef ?

Somme toute, nous disons oui au dialogue mais, il faut définir les contours de ce dialogue pour que le résultat attendu ne soit pas pire que le présent.

On parle de mécontentement populaire et au nom de ce phénomène, on tue, on détruit les biens publics et privés. On brûle, on égorge. Au nom du peuple togolais. Et on refuse, en même temps, de donner l’occasion au peuple de s’exprimer.

La classe politique est dans un profond dilemme. Pour briser le cercle vicieux, il faut nécessairement privilégier le droit. Il faut respecter les lois de la République. Il faut respecter les Institutions de la République. Autrement, tout ce qui sera entrepris sera bâti sur du sable mouvant. Car, on ne saurait parler de la démocratie sans Etat de droit. C’est parce qu’on avait ignoré cet aspect essentiel en 1991 que la Conférence Nationale avait échoué dans sa finalité. Et la suite est connue.

Il est vrai qu’il existe un climat de défiance au Togo vis-à-vis du pouvoir et qu’il y a une réelle tension. Mais cela n’a rien d’exceptionnel. Il faut éviter les situations limites. Il ne suffit donc pas de souhaiter le dialogue. Il faut surtout en définir les contours. Il faut que ça passe ou ça casse, mais dans la légalité. Sinon, nous continuerons à courir dans un bateau en rade et nous n’avancerons jamais.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




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Publié le: 8/11/2017  | 


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