Alors que le scandale déclenché par l’affaire du producteur américain se répercute dans le monde entier, les Africaines n’ont pas encore rejoint le chœur des femmes qui dénoncent leurs agresseurs. Elles ne sont pourtant pas épargnées…
La mayonnaise ne prend pas. Hormis en Afrique du Sud, l’affaire Harvey Weinstein ne déclenche pas sur le continent la même avalanche de dénonciations qu’ailleurs dans le monde. Les deux plaintes pour viol déposées contre l’islamologue et théologien Tariq Ramadan, bien connu au Maghreb, n’y ont rien fait. Comme si les Africains tenaient à rester à l’écart d’un phénomène désormais planétaire.
« Pourtant, en Afrique, les Harvey Weinstein se ramassent à la pelle, dans tous les milieux, dans tous les secteurs, notamment chez moi, au Gabon, où la chosification de la femme est institutionnalisée », soutient l’avocate Paulette Oyane Ondo.
Harcelée par un prêtre qui l’avait recrutée comme bibliothécaire dans une structure kinoise, Muriel (le prénom a été changé), 25 ans, a dû démissionner au bout de trois mois. «Mes journées de travail consistaient surtout à inventer des subterfuges pour éviter de me retrouver dans la même pièce que lui!»... suite de l'article sur Jeune Afrique