"Accepter le dialogue dans le contexte actuel est une démarche responsable qui mérite le soutien de tous", croit Ourna Gnanta

Politique

Publié le jeudi 9 novembre 2017 | Telegramme 228

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Conférence de presse de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise pour dresser un bilan du 1er jour de la série de manifestations de rue
Lomé, le 08 novembre 2017. Siège de la CDPA. Conférence de presse de la Coalition des quatorze partis politiques de l’opposition togolaise pour dresser un bilan du premier jour de la série de manifestations de rue exigeant le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Selon la coalition, Sokodé a enregistré au moins 16 blessés par balles et bastonnade, dont 3 ont été admis en réanimation à l’issue de la journée du 07 novembre. L’autorité administrative a trouvé imprudent de laisser manifester tant que les armes et munitions circulent dans la nature dans cette cité.

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"Appeler toutes les parties à saisir cette occasion de travailler ensemble pour le développement du pays", et "les manifestants (du moins ceux de l’opposition, ndlr) à témoigner de leurs convictions par des moyens pacifiques" et "encourager toutes les parties concernées à reprendre le dialogue pour sortir de la crise actuelle", c’est la position exprimée hier mardi par le G5 (Délégation de l’Union Européenne, de la Coordination du Système des Nations Unies, et des Ambassades d’Allemagne, de France, et des Etats-Unis d’Amérique au Togo), suite à l’ouverture concédée depuis lundi soir par le gouvernement togolais, en vue d’un dialogue entre les parties.

Ancien membre du parti politique de l’opposition l’Alliance de Dahuku Péré, aujourd’hui militant du parti au pouvoir UNIR, David Ourna Gnanta, ne méprise pas pour autant la lutte que mène l’opposition togolaise. Pour ce faire, depuis toujours, il s’est illustré à travers des sorties pour tracer la voie à suivre par les leaders aussi bien de l’opposition que du pouvoir en place pour sortir le Togo de la crise autour des réformes et aujourd’hui déviée en réclamation d’un retour à la Constitution de 1992 par les forces démocratiques.

En réaction à la nouvelle donne, dont se félicite le G5, M. Gnanta dit noter "avec satisfaction l’acceptation d’aller discuter qui revient dans les discours des différents responsables de l’opposition". "Je comprends aussi le langage subtile dans lequel ce désir est exprimé, traduisant ainsi la "peur du militant". A cet effet, je lance un appel aux concitoyens militants de l’opposition d’être tolérants envers leurs leaders" poursuit-il car, à son avis, "accepter le dialogue dans le contexte actuel est une démarche responsable qui mérite le soutien de tous. Le dialogue doit se faire sans des préalables maximalistes mais avec des propositions réalistes dans l’intérêt supérieur de la nation".

Il ne reste pas non plus indifférent à la situation d’insécurité que créée la présence d’armes, pris des mains des militaires, aux mains de personnes qui n’en ont pas l’autorisation. "J’invite les concitoyens détenteurs des armes et munitions retirées des mains des militaires, à les rendre ou à les déposer dans des endroits visibles afin de ramener la sérénité", suggère-t-il avant de saluer "l’esprit d’ouverture du gouvernement qui depuis le début de cette crise ne cesse d’apporter des réponses qui favorisent le retour rapide de la paix sociale". En tout cas, veut-il s’en convaincre, "cette posture ne saurait être considérée comme une faiblesse".

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Publié le: 8/11/2017 |

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