Le Togo veut poursuivre, en 2018, les réformes fiscales avec une réduction de la pression fiscale sur les opérateurs économiques et entend faire une gestion prudente et efficiente des dépenses.
Ces perspectives sont contenues dans le projet de loi de finances, gestion 2018, adopté au cours du conseil des ministres qui s’est tenu sous la présidence du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, mercredi dans la capitale togolaise.
"Les réformes fiscales en matière des ressources seront poursuivies, notamment l’élargissement de la base fiscale visant à réduire la pression fiscale sur les opérateurs économiques, de même que la recherche de nouvelles niches fiscales et la politique d’innovation fiscale, permettant d’améliorer le taux de pression fiscale", dit le communiqué publié à l’issue du conseil des ministres.
"En matière de dépenses, afin de prévenir tout dérapage de nature à fragiliser les équilibres macroéconomiques, une gestion prudente et efficiente des dépenses sera également poursuivie", a-t-il ajouté.
Le gouvernement togolais rappelle avoir tenu compte, dans l’élaboration du projet de loi de finances, de l’environnement économique international et de l’évolution récente de l’économie togolaise qui connaîtra un taux de croissance du PIB réel de 5,3% en 2018, contre 5% en 2017.
Il rapporte avoir entrepris l’élaboration du Plan National de Développement (PND) qui est une nouvelle stratégie nationale de développement pour la période 2018-2022.
Dans ce programme, "une place importante" est accordée au Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), au Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV) et aux agropoles dans la politique de développement.
Selon les autorités togolaises, le projet de loi de finances, gestion 2018, est "essentiellement orienté vers l’assainissement des finances publiques, l’accélération de la croissance économique et la prise en charge adéquate de la demande sociale".
Ainsi le budget général pour la gestion 2018 s’équilibre en ressources et en dépenses à 1.318,5 milliards CFA, en progression de 8,2% par rapport à 1.218,9 milliards CFA pour le budget initial gestion 2017.
Quant au budget de l’Etat qui intègre les comptes spéciaux du trésor, pour la gestion 2018, il s’équilibre en ressources et en dépenses à 1.321,9 milliards CFA contre 1.227,4 milliards de FCFA en 2017, soit une hausse de 7,7%.