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Harcèlement sexuel : harem planétaire
Publié le jeudi 9 novembre 2017  |  Jeune Afrique


© Autre presse par DR
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par Fawzia Zouari


Bien sûr que je peux balancer moi aussi ! Il faut juste que je cherche dans mes souvenirs, car des harceleurs, j’en ai connu, du petit patron péteux au chef d’État qui vous prend pour sa énième courtisane, sauf que la pudeur m’interdit de parler, c’est mon côté femme du Sud, édifiée sur la chose...

En fait, cette affaire n’a rien d’un scoop. Des types comme Weinstein, il y en a partout, ils nous rappellent que le monde continue à fonctionner comme un gigantesque harem et que la guerre des sexes ne tourne qu’autour d’un seul sujet : le sexe. Mais comme l’affaire nous vient d’Amérique et qu’elle concerne des stars, tout le monde s’époumone, on réveille l’humanité entière, on sonne l’alarme dans le village mondial. Sauf que, moi, le village mondial, je n’y crois pas. Et cette américanisation des mœurs me gêne.

Elle m’oblige à une conception des rapports hommes-femmes simplifiés – des rapports basés sur les notions de bien et de mal et sur des considérations pécuniaires. Elle contraint ma tradition méditerranéenne, où le féminisme ne prend pas forcément le pas sur le féminin et où je m’obstine à entendre encore le chant des troubadours, la poésie courtoise et cette grande finesse de la parade amoureuse, n’en déplaise aux Yankees !

Un phénomène courant

C’est hypocrisie générale que de faire croire que les carrières qui se construisent sur le chantage sexuel – ou plus familièrement sur « la promotion canapé » – sont une rareté. C’est imposture que de nous demander de verser des larmes sur le malheureux destin de vedettes riches et célèbres qui n’auraient sans doute pas fini sous les ponts si elles avaient dénoncé leur magnat. Je comprends qu’une caissière ou une ouvrière n’ait pas le courage ou les moyens de s’en prendre à son agresseur parce qu’il y va de sa survie, mais pas ces nanties de bonne famille qui se sont payé le luxe de se taire.

En plus, j’ai bien peur que cette théorie du soupçon qui pèse sur tous les hommes ne donne raison aux puritains du monde entier.
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