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Togo: l’internationalisation de la crise politique menace [Chronologie]
Publié le vendredi 10 novembre 2017  |  Afro Tribune


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Scènes de violences au 1er des deux jours (18 & 19 octobre) de marche empêchée de l`opposition
Lomé, le 18 octobre 2017. Quelques artères de la capitale togolaise. Scènes d`échauffourées entre forces de l`ordre et manifestants. Une journée marquée par l`entrée en action de miliciens.


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Au Togo, si tous les acteurs de la crise sociopolitique (l’opposition et le pouvoir) s’accordent bien sur un point, c’est qu’il n’y a meilleure issue pour sortir de ce bras de fer que le dialogue. Mais, sur quoi discuter, et avec qui ?

19 août 2017 : pour une opposition togolaise qui avait presque dissipé toutes ses énergies et qui voyait ses stratégies de rues stériles, cette date restera mémorable. La stratégie des rues comme moyen de pression sur le pouvoir a repris, avec a priori une bribe de succès. Déjà deux mois après la reprise et l’intensification des manifestations de rues qui cette fois inquiète Lomé 2, le pouvoir et l’opposition restent campés sur leurs positions de départ.

Pour le pouvoir, l’issue par référendum reste la solution à double bénéfice. Alors que l’opposition, de moins en moins radicale et qui adoucit désormais son discours, au début non négociable appelant au départ de Faure Gnassingbé, trouve en ce référendum, un échec manifeste.

SOS médiateur pour le Togo

Depuis le 19 août, à Lomé, à Sokodé, et dans quelques d’autres villes, des dizaines de milliers de manifestants aux mains nues affrontent l’appareil sécuritaire du président Faure Gnassingbé.

Désormais, le message de l’opposition du moins du nouveau leader Tikpi Atchadam du Parti national panafricain est clair : SOS médiateur. À preuve, la dernière marche de l’opposition organisée le 19 octobre en direction du siège de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à Lomé. « C’est tout le peuple togolais qui attend un geste de la France, et nous croyons que le président Macron va répondre à notre appel », avait-il dit.


La Cedeao que préside Faure Gnassingbé ne dit mot, ou presque. La commission de cette institution que dirige M. Marcel de Souza semble, aux yeux de l’opposition togolaise, trop proche du palais de Lomé pour être impartiale. Le représentant spécial de l’ONU dans l’espace CEDEAO, le Ghanéen Ibn Chambas qui s’est invité dans les premières heures de cette crise n’a pas pu faire l’unanimité quand l’ancienne ministre nigérienne, Mme Aicha Mindaodou de la Francophonie, s’est vue opposée une fin de non-recevoir à sa délégation par l’opposition eu égard aux propos tenus par celle-ci dans la crise togolaise de 2005. Dès lors, l’avenir se dessine de moins en moins clair.

L’ONU, l’Organisation internationale de la Francophonie et les États-Unis appellent timidement au « dialogue », jusqu’ici sans réponse. Le 12 septembre, la France, par la voix du Quai d’Orsay, appelle à la mise en œuvre d’une révision constitutionnelle « en cohérence avec l’accord politique global de 2006 ». À comprendre que si cet accord avait été appliqué, Faure Gnassingbé aurait pu se représenter en 2010 et en 2015, mais aurait dû partir en 2020. À la fin du mois de septembre, Guterres envisage de former un groupe de cinq chefs d’État d’Afrique de l’Ouest pour faire médiation. Mais jusqu’ici, échec.

Une situation compliquée

Mai 2015 : lors d’un sommet de la Cedeao à Accra, le Ghanéen John Dramani Mahama propose un protocole additionnel par lequel tous les pays de la sous-région s’engageraient à limiter à deux, le nombre de mandats présidentiels : le fameux protocole de bonne gouvernance et de démocratie. Tous les chefs d’État approuvent, sauf deux : l’ancien président Gambien Yahya Jammeh, et le Togolais Faure Gnassingbé. À la chute de Yahya Jammeh, en janvier 2017, le chef de l’État togolais se retrouve donc très seul. Et le pays reste le seul à ne pas connaitre un changement de régime à la tête de l’État depuis un long moment.


La situation est d’autant plus difficile que les pays limitrophes du Togo (Bénin, Burkina Faso, Ghana) sur lesquels la Cedeao a (normalement) besoin de s’appuyer pour proposer une médiation sont non favorables au régime de Faure Gnassingbé. Au Burkina où le balai citoyen soutient les revendications de l’opposition togolaise, Roc Marc Christian Kaboré est mal placé pour soutenir Faure Gnassingbé. De même que le Ghana, qui, comme la plupart des pays anglophones d’Afrique, donne des exemples de démocratie. Alors qu’au Bénin, la limitation des mandats dont il est principalement question au Togo est chose acquise depuis, au point où Patrice Talon lui, a proposé à sa population de ne faire qu’un seul mandat, souhaitant que ses successeurs en fasse autant.

De ce fait, la situation togolaise reste une exception dans la sous-région ouest-africaine. Un cas difficile à gérer sans heurter, soit l’égo d’un homologue ou les humeurs des populations (du Togolais et de leur pays) qui voient désormais en toute personne qui semble proche du régime de Faure Gnassingbé, un opposant à la Démocratie ; tant, il faut le repréciser que tous les actuels Chefs d’État de la Cedeao sont issus des alternances démocratiques.

De ce point de vue, les diverses prises de positions des leaders sont mesurées. Le président ivoirien, Alasane Ouattra affirmait lors d’une réunion de la Cedeao à Niamey, la fin du mois dernier : « Nous estimons qu’il faut des négociations (…) et que ces négociations doivent aboutir aux modifications constitutionnelles qui ont déjà été engagées ».


Nana Akufo-Addo, le président ghanéen apprécié à Lomé à la fois par le pouvoir et par l’opposition prévoit un agenda secret où Faure pourrait se présenter en 2020, mais renoncerait à se représenter en 2025. Une hypothèse qui n’est pas favorable à l’opposition.

Seul le président guinéen, le Prof Alpha Condé, se présente presque favorable à la position de Faure Gnassingbé pour se présenter en 2020 et possible en 2025. Lui qui préside en ce moment l’Union africaine et qui caresse l’idée de faire sauter le verrou des deux mandats dans son propre pays. Il a tenté de s’impliquer dans la résolution de la crise en recevant Faure Gnassingbé le 10 octobre. Puis, en invitant l’opposition à Conakry 17 octobre, avant que celle-ci ne puisse s’y rendre pour des raisons liées à l’arrestation de l’imam de Sokodé (annoncé proche du PNP la veille), à en croire les leaders de l’opposition.

Le Béninois Patrice Talon qui se fait garant de la bonne gouvernance et de la démocratie dans la sous-région a déjà fait par deux fois le voyage Lomé-Cotonou le mois d’octobre pour essayer de rapprocher les points de vue… en vain.

Dans ce méli-mélo, l’ancien premier ministre Edem Kodjo a proposé sa médiation, estimant que le problème peut trouver solution en interne, quand dans une partie ou dans l’autre, personne ne l’a considéré.

En réalité, dans les entourages de Faure Gnassingbé, on entend dire que le président ne veut d’aucune médiation.

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Le Togo de 2017 n`est pas le Togo d`hier selon TIKPI ATCHADAM
Publié le: 10/11/2017  | 


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