C’est l’avis que donne le REJADD-Togo, au sujet de l’interdiction de manifestations publiques imposée à la ville de Sokodé, pour cause de la disparition des armes et munitions dans la nature, suite aux évènements douloureux qui ont ôté la vie à plusieurs personnes dont deux militaires le mois dernier. Dans une réaction, ce regroupement appelle les autorités togolaises à rapidement prendre distance vis-à-vis de cette interdiction unilatérale qui viole aussi bien des dispositions de la loi Bodjona que de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Lecture !
"Réaction du REJADD-TOGO relative au caractère pacifique des dernières manifestations politiques au Togo hormis Sokodé et Bafilo où lesdites manifestations ont été arbitrairement interdites.
Suite aux manifestations de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition des 7, 8 et 9 novembre 2017, le REJADD-TOGO tient à féliciter tous les acteurs pour le bon comportement dont ils ont fait preuve durant ces trois jours de manifestation dans plusieurs villes de notre pays.
Nous remercions le ministère de la sécurité et de la protection civile pour avoir mis à disposition des organisateurs de ces manifestations ses éléments. Cette initiative a favorisé la qualité et l’uniformité du monitoring pendant ces trois jours de manifestations.
Nous remercions les observateurs du ministère de la sécurité et de la protection civile pour leur preuve d’impartialité via leurs interventions sur le terrain.
Nous profitons de cette occasion pour demander aux autorités la levée de l’interdiction unilatérale de manifestations dans les villes de Sokodé et de Bafilo car cette interdiction n’est pas conforme aux dispositions de l’article 13 de la loi N°2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations sur la voie publique et dans les lieux publics.
Elle viole également les dispositions des articles 18 et 20 de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Nous demandons aux autorités la cessation immédiate des expéditions punitives et des arrestations tout azimut que connaissent les populations de Sokodé, Bafilo et de Mango.
Enfin, par souci d’apaisement :
- Nous demandons aux autorités togolaises la libération de toutes les personnes arrêtées et détenues dans nos prisons dans le cadre des manifestations politiques depuis le 19 août 2017 ;
- Nous invitons le gouvernement à ouvrir dans un bref délai un cadre de discussions qui réunira tous les acteurs autour d’une table pour un dialogue franc et constructif afin de préserver la paix et l’unité nationale dans notre pays".
Fait à Lomé le 12 novembre 2017
Pour le REJADD-TOGO.