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Togo/Les autorités face à la crise actuelle : Un Courage de face, mais de profonds troubles dans les âmes
Publié le mardi 14 novembre 2017  |  Fraternité


© Autre presse par DR
Le chef d’Etat major général des FAT, Abalo Félix Kadangha


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Que se passe-t-il au sommet de l’Etat togolais ? Des propos morbides aux déclarations malencontreuses, les sorties médiatiques des autorités togolaises provoquent l’hilarité des internautes sur les réseaux qui s’y donnent à cœur joie. La dernière ratée en date du Chef d’Etat-Major Général des Forces des armées togolaises, le Général Félix Abalo Kadangha, montre qu’au sommet de l’Etat, il y a un problème patent.

Aujourd’hui à l’heure de la génération 2.0, les déclarations et les propos des dirigeants sont scrutés à la lettre par les citoyens plus particulièrement les internautes à la recherche de la petite faille dans la communication pour s’embourber et créer le buzz sur les réseaux sociaux.
Faure, Kadangha suscitent les moqueries des internautes…

Petit rappel : le 14 janvier 2017, au terme des travaux du 27ème sommet Afrique-France à Bamako, le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a été confronté à une question embarrassante dont un venant d’un journaliste de l’émission « Quotidien». « Monsieur Faure, votre famille contrôle le pays depuis 50 ans, François Hollande est obligé de partir au bout de cinq ans, qu’est-ce que vous avez envie de lui dire ? », demande le journaliste Hugo Clément. Après un temps d’arrêt, Faure Gnassingbé qui n’a pu cacher sa gêne face à la perspicacité du journaliste répond : « Je ne vois pas le rapport. François Hollande est le président de la France. Moi je suis le président du Togo… Je ne vois pas le rapport ». Une réponse qui va créer quelques jours plus tard, le «buzz » sur les réseaux sociaux. La réponse de Faure fait le tour du monde.

Le jeudi dernier, après l’appel de Paris et Washington aux autorités togolaises à mettre fin « aux milices proches du pouvoir » qui œuvrent aux côtés des forces de l’ordre pour réprimer les manifestations, le ministère de la sécurité et de la protection civile a voulu par réponse opposer un démenti pur et simple. Mais le communiqué qui devrait être daté du 26 Octobre et plutôt daté du 26 septembre. De plus il a été noté quelques fautes qui ne devraient être normalement dans un tel communiqué émanant du sommet de l’Etat. Un document qui a réclamé les qualificatifs de brouillons.

Outre ce communiqué, il faut souligner également cette déclaration du Président de la République le samedi dernier lors congrès du parti présidentiel qui n’a pas échappé aux internautes. « Ceux qui intoxiquent et mentent ont trouvé un allié dans la technologie. On peut transformer une chose juste ou alors, un homme simple comme moi en dictateur sanguinaire. J’ai découvert que j’étais un dictateur sanguinaire», a lancé le Chef de l’Etat à ses militants. Une phrase dont le président pouvait se passer dans son discours, puisque loin d’avoir plaidé pour son image, cette phrase n’a fait que ré- chauffer dans l’opinion son passé de 2005 , le stéréotypé des 50 ans de règne de sa famille et tout ce qu’il a cumulé en passif depuis 12 ans sur le plan de la corruption, de la gouvernance clanique, des scrutins contestés, du refus des reformes, ce dernier qui le met dans un cul de-sac aujourd’hui.

A la veille, lors d’un hommage rendu au Camp Général Améyi de Kara aux militaires qui ont perdu dernièrement la vie dans l’exercice de leur fonction, le Général Félix Abalo Kadangha, Chef d’état-major des Armées, dans son discours de circonstance, a commis deux immenses bourdes, qui ont fait le chou gras des réseaux sociaux. « Parcourons le monde entier ce jour, nous trouverons que ce mot de quatre mots : P-A-I-Y, la paix », a déclaré avec vigueur Félix Kadangha, le CEMG de l’armée togolaise. Dans la soirée, c’est le déchaînement sur les réseaux. « C’est ce genre de discours qui transforme les anges en démons, les gens simples en dictateurs sanguinaires et les académiciens en analphabètes », ironise un internaute. « Les mots cherchèrent un président », renchérit un autre. Pour conclure, « nous signalons que le rapport est encore activement recherché», écrit dans un tweet un bloggeur.

Des signes de trouble d’Ames

Si les déclarations de Faure Gnassingbé au journal « Quotidien » ont été faites avant le déclenchement de la crise sociopolitique qui plonge aujourd’hui le pays dans une situation d’incertitude totale depuis deux mois, il faut noter que l’exécutif togolais aligne les gaffes constamment depuis lors. Outre celles citées précédemment, on peut également ajouter les propos incendiaires de Christophe Tchao, Christian Trimua. Ces états d’âmes qui se révèlent au grand jour montrent suffisamment que malgré le fait que le pouvoir de Lomé ne veuille montrer aucun signe de fébrilités face à l’opposition, elle finit par tomber de haut.

En somme, la panique semble s’emparer du sommet de l’Etat. Et nier cette évidence ne serait que faire preuve d’une mauvaise foi. On espère que les autorités vont se ressaisir, pour non seulement trouver rapidement une solution à la crise mais aussi, faire plus attention à leurs sorties médiatiques. Dans tous les cas, ces écarts aussi font partie des étapes de la crise. Et les internautes sont aux aguets.

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