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Togo: que reste-t-il de l’héritage du Général Gnassingbé Eyadèma? [Zoom]
Publié le mardi 14 novembre 2017  |  Afro Tribune


© aLome.com par Parfait
Visite d`amitié et de travail de 24h de Sassou Nguesso au Togo
Lomé, le 23 novembre 2015. Le Président Denis Sassou Nguesso est accueilli par son homologue Faure Gnassingbé à l`Aéroport International Gnassingbé Eyadèma de Lomé.


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Lorsque le général Gnassingbé Eyadema rendait l’âme ce 5 février 2005 en apesanteur, sur un lit d’avion à dix mille mètres entouré de bouteilles d’oxygène au-dessus de la terre, c’est bien de choses qu’il perd dans l’imaginaire de sa population et de son successeur, Faure Gnassingbé, qui préfère s’exorciser de son fantôme.

Gnassingbé Eyadema est aux yeux des Togolais, un agneau dangereux. Ce dirigeant à double face, moitié dieu moitié démon est quelques fois aimé et adulé par son peuple, et quelque fois peint en dictateur ou en oligarque. Eyadema, il a été célébré dans les années 1980, avec des qualificatifs tels que « sauveur », « immaculé », qui lui resteront collés et que son successeur ne pourra lui ôter.

Quand le général sortait indemne de l’attentat de Sarakawa, et qu’il annonçait la nationalisation de la Compagnie togolaise des mines du Bénin (CTMB), cet homme qui est arrivé au pouvoir par enchainement de coups d’État, dont le principal sur le père de l’indépendance, Sylvanus Olympio, a gardé quelque chose de particulier. Puis, sa gestion du pays d’une main de fer et les rêves d’un changement à la tête de l’État, d’un souffle nouveau que l’opposant Gilchrist Olympio a imprimé au Togo rendait de plus en plus son règne trop long, au point de s’en lasser.

Rupture

Toutefois, quand le 5 février 2005, le timonier national tombait, les Togolais étaient conscients que c’était beaucoup de choses qu’ils perdaient. Beaucoup de vide que son successeur n’aura pas la carrure pour combler. De fait, depuis l’élection de Faure Gnassingbé en avril 2005, c’est beaucoup de choses qui ont changé à la tête du Togo. D’ailleurs celui-ci annonce lui-même incarner un changement. « Lui c’est lui, moi c’est moi », a-t-il renchéri en tachant d’enterrer le cordon qui le liait depuis à son père.


Autrement, Faure Gnassingbé a toujours tenté de couper le lien patriarcal. Il a quitté le grand palais de son père pour se construire, avec l’aide de la Chine, le sien. L’ancien palais présidentiel est désormais inhabité. De même que les résidences privées du feu Eyadema.

En 2012, il a dissous le parti de son père, parti unique à un moment de la vie politique du Togo, pour créer un nouveau cadre où il se voit enfin, libérer du carcan autoritaire et condescendant de son père, pour se retaper en homme fort.

La politique de l’authenticité qu’Eyadema voulait laisser, inspirée par Mobutu qui annonça en 1971 le recours à des valeurs africaines, n’est plus qu’un lointain souvenir qui se dissipe de plus en plus au fil des années.
Si les vestiges du culte de la personnalité sont aujourd’hui révolus, c’est sous autres formes de zèles de quelques populations qu’elle revient.

Dans le droit fil de sa politique d’apaisement, Faure Gnassingbé a décidé d’arrêter la célébration du 13 janvier, date commémorative à la fois de l’accession de son père au pouvoir et de l’assassinat du père de l’indépendance Sylvanus Olympio ; un fait inimaginable il y a encore quelques années. En réalité, Faure Gnassingbé cherche toujours ses marques à la tête de l’État. Et semble vouloir dépoussiérer l’ensemble d’un héritage jugé finalement encombrant.
Là où Eyadema peut chambrer la France, au nom d’un nationalisme qu’il lui veut propre, oublier une Allemagne de laquelle Sylvanus Olympio s’était beaucoup rapproché, son fils a construit un empire diplomatique impressionnant, que seule l’actuelle crise politique peut entacher.

Quelques vestiges

La présidence n’a pourtant pas définitivement rompu avec l’ancienne génération. Le juriste français Charles Debbasch, le sherpa Barry Moussa Barqué ou le secrétaire général du RPT Esso Soli Toki ont gardé les faveurs du jeune successeur. De même que, l’ex — « monsieur Communication » Pitang Tchalla.

Faure n’est pas la réincarnation du « Baobab de Kara ». Là où le général passait en force, lui négocie… ou quelques fois.
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