Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Togo: qui définit [réellement] le modus operandi de l’opposition?
Publié le mercredi 15 novembre 2017  |  Afro Tribune


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
La coalition de l`opposition, en rangs serrés, exprime sa solidarité au PNP
Lomé, le 17 octobre 2017. Les leaders des partis politiques de la coalition de l’opposition se sont rendus au siège du Parti National Panafricain (PNP) pour lui exprimer sa solidarité. Le siège du PNP a été saccagé et incendié dans la nuit du 16 octobre 2017, par des inconnus, suite aux échauffourées consécutives à l’arrestation d’un Imam proche du leader de ce parti à Sokodé. Suite à cette arrestation, plusieurs villes en province et le quartier AGOE, en banlieue nord de Lomé, ont connu de violentes manifestations de colère ayant occasionné officiellement la mort de trois personnes dont deux "militaires lynchés dans la ville de Sokodé".


Fichier joint:
Annonce de l`ouverture d`un dialogue - Communiqué du parti UNIR
 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Depuis le début de la crise politique au Togo, une figure s’est émergée au sein de la classe de l’opposition togolaise, jusqu’ici tenue par le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Si au sein du groupe des 14, on préfère éviter ces genres de débats sur fond d’une nouvelle discorde qui pourrait faire éclater cette coalition, en arrière-plan le débat existe.

Quand en ce 19 août, le « leader émergent » du PNP défiait l’autorité pour maintenir sa marche pourtant interdite, l’artiste des rues conventionnellement connu au Togo, le leader de l’opposition Jean-Pierre Fabre était à des kilomètres du pays, pour une tournée européenne. Il était aussi indifférent, comme bon nombre d’observateurs, à cette nouvelle initiative d’un néophyte politique qui n’a jamais fait ses épreuves durant une élection. Tchikpi Atchadam n’était alors qu’un des 110 partis politiques au Togo qui ne fera pas long feu. Et quand finalement ce dernier lançait un appel à l’opposition, avec une invitation spéciale au chef de file de l’opposition, pour, dit-il « poursuivre la lutte », le ton était particulier. Les mots pesés, sur un timbre empreint d’humilité.

Depuis, Jean-Pierre Fabre était convaincu de la nouvelle énergie au sein d’une opposition qui s’est entretemps lassée de ses propres stratégies. Une opportunité à saisir pour reprendre la pression. Cerise sur gâteau, les revendications du leader du PNP rassemblent logiquement celles toujours portées par le CAP 2015 : un retour à la constitution de 1992 est plus bénéfique à l’opposition confrontée à un manque de méthode pour arriver à la limitation des mandats et les élections à deux tours, ensuite le vote de la diaspora, une masse démographique souvent acquise à la cause de l’opposition au Togo. Désormais, le message de l’opposition est unique, ou presque : celui d’un Tickpi Atchadam.


Tikpi Atchadam et Jean-Pierre Fabre, deux faux-amis


Doit-on confier le groupe des 14 aux mains de Jean-Pierre Fabre ? Ou de Tikpi Atchadam? On sein de ce groupe formé autour du PNP pour mener la farouche lutte pour l’alternance politique au Togo, la question est souvent esquivée de justesse par les acteurs. On veut ne pas en parler. « L’essentiel n’est pas qui doit faire le lead. Que ce soit le chef de file de l’opposition ou Tikpi Atchadam, cela ne change en rien le fondement de la lutte que nous menons aujourd’hui. Depuis qu’on s’est rassemblé, on a préféré ne pas nous appesantir sur cette question. Mais cela porte un coup au groupe et à son fonctionnement ? Pas du tout, » a confié un membre du groupe.

De son côté, Tikpi préfère éviter tout conflit qui pourrait faire éclater ce groupe. En s’imposant et en ayant derrière lui une masse importante de militants prêts à le soutenir, l’homme est persuadé qu’une ultime erreur conduisant à l’éclatement du groupe lui sera fatale. Il préfère répondre, quand on l’interroge sur sa relation avec celui qu’il considère un grand-frère, en disant : « Jean-Pierre Fabre et moi on est ensemble ».

Ces genres de propos courts ne souffrant d’aucune polémique et de mauvaise interprétation, Tikpi sait les tenir. Depuis le début de cette crise, l’homme s’est fait rare en déclaration. Il semble être caché par l’ombre, sans doute énorme du chef de file de l’opposition qui a acquis au fil d’au moins 7 ans, tous les secrets des rues. De fait, ses déclarations sont sporadiques, mais très écoutées par les populations. Il aura le mérite de garder une constance certaine dans ses propos depuis le début. Alors que le chef de file de l’opposition quant à lui vacille entre envie de voir un départ immédiat de Faure Gnassingbé, et un retour à la constitution de 1992. Si aujourd’hui Jean-Pierre Fabre est prêt à aller au dialogue, il n’a envie que de discuter d’une chose : le départ du chef de l’État. Un langage non tenu par tout le monde dans le groupe.

Tikpi Atchadam dans la classe politique togolaise aujourd’hui, précisément dans l’opposition, c’est celui-là qui n’a jamais récolté d’échec. Celui qui représente le renouveau, et qui inspire beaucoup plus confiance. Au grand dam, qu’on le veuille ou pas, du leader traditionnel de l’opposition, lui qui a déjà un palmarès garni d’échecs politiques. Jean-Pierre Fabre est désormais celui-là qui a déjà participé à une quinzaine de dialogues politiques ces 20 dernières années sans réel succès.

En effet, s’il est vrai que la question sur le leadership du groupe ne fait pas urgence de l’heure, certaines sources font état d’une méfiance entre les deux hommes qui ne dit pas son nom. Fabre s’impose par la force des choses, mais Atchadam a toujours son mot à dire.


L’épineuse question du dialogue au Togo


Au Togo, si l’opinion et la communauté internationale s’accordent à croire que le dialogue est la meilleure solution pour sortir de cette crise, la question divise toujours. Le groupe des 14 est presque dans l’impasse. Selon des sources concordantes, les leaders Jean-Pierre Fabre et Tikpi Atchadam ne tiennent pas le même discours. Devant cet essoufflement, certains opposants, dont Jean-Pierre Fabre, préconisent le dialogue avec le pouvoir, dénonçant par ailleurs l’inefficacité des marches à répétition.

En effet, Fabre qui a acquis l’expérience de la rue est convaincue que la mobilisation ne restera pas constante. Lui qui a fait des erreurs dans le passé en payant par son radicalisme l’échec de ses stratégies sait que l’opposition est actuellement en position de force pour discuter à armes égales avec le camp d’en face. « Si nous voulons obtenir du changement, il faut accepter un dialogue sous l’égide de la communauté internationale», arguent-ils au sein de l’ANC.

Pas question pour le nouveau leader. En effet, il faut dire que le PNP risque de perdre son influence dans le dédale d’un énième dialogue politique au Togo si celui-ci n’aboutit pas. Tchikpi ne compte pas aller pas au dialogue dans les conditions actuelles, mais il reste favorable à une médiation internationale, notamment la France. Il avait lancé un SOS au président français. Pour autant, la branche radicale de l’opposition conduite par Tikpi Atchadam entend maintenir la pression. De par ces manifestations de rues, M. Atchadam est devenu une figure emblématique de l’opposition. Position que semble également viser M. Fabre qui tente maintenant de rééquilibrer les forces au sein de l’opposition togolaise.

Le calcul politique du camp Fabre, c’est de revenir au-devant de la scène politique en se positionnant comme l’interlocuteur privilégié du pouvoir. En cela, la bataille semble gagnée d’avance.
... suite de l'article sur Autre presse




Exécution de chants de ralliement TEM durant la marche de la coalition de ce 07 novembre à Lomé
Publié le: 8/11/2017  | 


 Commentaires