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Le Combat du Peuple N° 931 du

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L’obstination et l’intransigeance érigées en stratégie politique: FABRE conduit irrémédiablement l’opposition dans l’impasse
Publié le jeudi 16 novembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
2eme jour de manifestation de l`opposition: appel à garder le cap de la mobilisation populaire
Lomé, le 21 septembre 2017. 2eme jour de manifestation de l`opposition: appel à garder le cap de la mobilisation populaire. Un meeting au bas-fond du collège St Joseph a mis fin à la mobilisation du jour, très loin des foules monstres des 6 et 7 septembre derniers. Ces opposants tiennent toujours au "retour à la Constitution originelle de 1992". Jean-Pierre Fabre de l`ANC.


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Le dialogue appelé de tous les vœux par les acteurs politiques, la société civile et la communauté internationale a été initié par le Gouvernement à travers un communiqué rendu public le 06 novembre 2017. Cette nouvelle inattendue a fait pousser un ouf de soulagement aux Togolais et autres opérateurs économiques dont les activités sont au ralenti depuis plus de deux mois à cause des manifestations de l’opposition pour exiger les reformes politiques.

Mais curieusement, à quoi avons-nous assisté ? Cette main tendue du parti au pouvoir n’a pas suffi pour calmer les ardeurs belliqueuses de la coalition des 14 partis de l’opposition qui organise des marches assorties de meetings depuis le 6 septembre 2017 pour réclamer le retour à la Constitution de 1992. C’est ainsi qu’au lendemain de ce communiqué, le 7 novembre, l’opposition a encore drainé les foules dans les rues de la capitale et à l’intérieur du pays pour des manifestations populaires et ce, pendant trois jours d’affilée.

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre FABRE, pour justifier son obstination et son intransigeance, affirme, à travers un communiqué laconique publié le 7 novembre dernier et intitulé « La véritable solution à la crise togolaise passe par le retour à la constitution de 1992 » que « le caractère superficiel des mesures annoncées par le Gouvernement n’est pas de nature à produire un apaisement parce que ces mesures ne vont pas au fond des sujets de préoccupation, notamment le retour à la constitution de 1992 ».

Il s’agit, en réalité, d’une déclaration à peine voilée qui balaie d’un revers de main, l’appel au dialogue du Gouvernement. En optant pour la stratégie de l’immédiateté et de tout ou rien, FABRE vient de démontrer, une fois encore, à l’opinion nationale et internationale qu’il a choisi l’aventure et cherche à conduire irrémédiablement l’opposition dans l’impasse.

Désormais, les dés sont jetés et il revient aux responsables de l’opposition de faire preuve de dépassement afin de mettre un terme définitif à l’interminable lutte pour les reformes politiques. Par contre, s’ils s’inscrivent dans la logique de FABRE qui compte sur l’aboutissement de cette réforme pour évincer le Président Faure GNASSINGBE du pouvoir, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer parce que les mêmes causes produisent fatalement les mêmes effets.

Il ne faut pas créer le gâchis au nom de la démocratie. C’est ce que nous avons toujours déploré de tout temps. Et pourtant, c’est le contraire qui se passe sous nos yeux depuis quelques mois suite à l’arrivée dans l’arène politique de Tikpi ATCHADAM, le président du Parti National Panafricain (PNP). N’en témoignent que le bilan de 16 morts et des dizaines de blessés sans parler des arrestations pompeusement brandi par l’opposition pour justifier la nécessité de l’aboutissement de la lutte.

Depuis la création du Combat pour l’Alternance Politique (CAP) 2015 sous la houlette de Jean-Pierre FABRE, un homme politique atypique qu’on ne présente plus, la politique au Togo a pris des allures d’une foire d’empoigne. FABRE se plaît à faire monter les enchères et à entretenir la confusion dans les esprits. Cette forme de manipulation à haute dose de l’opinion ne peut conduire qu’au chaos parce que dans la situation actuelle, tout se passe comme si les responsables de l’opposition ne prennent pas vraiment le temps de réfléchir, de peser les conséquences de leurs décisions et d’agir avec pragmatisme en tenant compte de l’intérêt général et surtout du rapport de forces sur le terrain. Les organisateurs des manifestations se contentent de faire du suivisme et de se laisser phagocyter par le chef de file de l’opposition qui reste campé sur sa finalité : faire partir Faure GNASSINGBE par la rue sans aucune autre perspective plus crédible.

La trouvaille-bêtise, c’est d’organiser des manifestations assorties de sit-in ou de meetings pendant des jours d’affilée pour bloquer les principales artères du centre-ville à Lomé et l’intérieur du pays. Ce faisant, on ne tient pas compte des désagréments causés à de nombreux Togolais qui doivent vaquer à leurs activités lucratives et qui subissent des blocages de tous ordres.

Pire, Jean-Pierre FABRE a évoqué dans le communiqué de son parti le « caractère profond et insurrectionnel de cette crise avec la ferme détermination des populations à mettre un terme au régime de dictature qui régente le Togo depuis plus de 50 ans ». Ce qui prouve à suffisance son esprit va-t’en-guerre dans un pays marqué par les conséquences de la violence politique.

Pour notre part, nous refusons d’assister, les bras croisés, et de nous taire face à la démagogie exacerbée et au populisme suicidaire.

Si le mot « insurrection » est utilisé, c’est que le président de l’ANC fait preuve d’une irresponsabilité notoire et joue dangereusement avec le feu. N’en déplaise à ceux qui sont convaincus du contraire, au jour d’aujourd’hui, le Togo n’est pas en crise. Les institutions de la République sont en place et fonctionnent normalement. Le mandat de l’Assemblée Nationale arrive à terme, certes. Mais ce n’est pas le cas du Président de la République dont on exige le départ sans raison valable. Oui, nous répétons qu’il n’y a aucune raison valable parce que la mise en œuvre des réformes politiques ne sauraient, à elles seules, constituer un motif sérieux de départ du Président de la République.

Ceux qui attisent le feu dans le but évident inavoué de tirer leur épingle du jeu et de se faire une place sur l’échiquier politique, doivent s’attendre à l’effet boomerang. Jean-Pierre FABRE veut libérer le Togo de quoi ?

Quand il parle de système dictatorial cinquantenaire etc., il fait preuve d’amnésie parce qu’il a déjà pris part, plus d’une fois, aux élections présidentielles, sans succès. C’est dire que FABRE aurait pu mettre un terme au régime qu’il combat avec acharnement s’il n’était pas aussi inconséquent et incohérent avec lui-même et si le Chef de l’Etat actuel était aussi vomi comme il veut le faire croire.

Le propre du président de l’ANC, c’est le dénigrement et la récupération à outrance. C’est grâce à cette stratégie érigée en dogme politique qu’il a pu survivre jusqu’à présent.

Il est temps pour la classe politique togolaise de trouver les repères susceptibles de permettre d’avancer vers plus de progrès. Avec ou sans FABRE.

Les pressions c’est bien voire nécessaires mais l’excès de tout finit par nuire.

Ceux qui se servent de la rue et en abusent à mauvais escient, risquent d’être confrontés à des réalités plus dures le moment venu.

Le temps viendra où tout le monde réalisera que la coalition des 14 partis est une structure fragile parce que faite de composantes hétéroclites dont les visions divergent. Ceux qui s’amusent à manipuler les masses à des fins de confrontation au lieu de faire face à leurs adversaires politiques doivent savoir raison garder. Cette mise en garde est un devoir de vérité qui s’impose.



Julles
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