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La coalition de l’opposition est-elle déjà essoufflée?/Elle abandonne les marches de trois jours ouvrés, pour un samedi
Publié le jeudi 23 novembre 2017  |  Chronique de la Semaine


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Dodo Abalo
3eme et dernier jour de la nouvelle série de manifestations de l`opposition contre le pouvoir togolais
Lomé, le 18 novembre 2017. Principales artères de la capitale togolaise. 3eme et dernier jour de la nouvelle série de manifestations de l`opposition contre le pouvoir togolais.


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L'opposition togolaise est au pied du mur. Tel est le constat fait par certains observateurs qui constatent un recul dans ses revendications. En effet, les militants ne comprennent pas pourquoi leurs leaders courent derrière le dialogue alors qu'il n'y a pas longtemps ils juraient qu'il n'était cette fois-ci pas question de dialoguer avec le pouvoir en place. Leurs marches doivent aboutir au départ du président Faure Gnassingbé. C'était l'objectif poursuivi à travers la réclamation du retour à la constitution de 92.
En réalité personne ne veut de cette constitution qui regorge d'énormes imperfections. Mais les leaders de l'opposition qui sont incapables de battre Faure Gnassingbé dans les urnes poussent leurs militants dans la rue afin d'obtenir l'insurrection qu'ils appellent de leurs vœux mais qui malheureusement, n'arrive jamais.


Face à la mobilisation qui faiblit de jour en jour, l'opposition semble trouver la voie qui mène vers le dialogue. Seulement ce nouveau schéma n'était pas dans l'agenda annoncé par l'opposition au début des manifestations. Pourquoi cette volte face de l'opposition qui réfutait toute initiative de dialogue en exigeant plutôt le départ de Faure Gnassingbé pour récupérer le pouvoir dans la rue et non dans les urnes ? La réponse est sans ambages : elle s'est rendue compte que la rue togolaise ne mènera jamais vers le palais de la présidence contrairement au Burkina Faso.



Pour éviter de s'enliser comme en 2010, l'opposition qui récusait toute tentative de dialogue se résout à saisir les initiatives de la CEDEAO à travers le président Ghanéen Nana Akoufo-Ado et celle de l'UA par son président en exercice le président guinéen Alpha Condé. Mais seulement voilà : les responsables de l'opposition peinent à dire à leurs militants cette vérité selon laquelle la rue ne peut rien leur apporter.
Le hic c'est que cette opposition qui entre temps avait programmé des marches toute la semaine notamment les 14, 15, 16, 17 et 18 novembre s'est rétractée et a opté pour trois jours seulement. L'on croyait que ce n'était qu'une partie remise et qu'elle reviendrait en force pour peut-être 7jours sur 7. Mais malheureusement en lieu et place des marches quotidiennes le groupe de 14 partis de l'opposition annonce plutôt une marche d'une petite journée et le comble, sur un samedi.


Ainsi, l'opposition appelle à marcher ce samedi 25 novembre. Qu'est-ce qui se passe ? Les militants ne comprennent plus rien de ce recul. L'on se souvient que lorsque le gouvernement avait souhaité que les marches se déroulassent seulement les week-ends pour éviter de perturber les activités des Togolais, cette opposition criait à la violation de la loi portant manifestations publiques à caractère politique.
Aujourd'hui elle revient tout honte bue, appeler à marcher le samedi. Les militants ne comprennent rien de ce revirement de 190°. Pourquoi ce changement de cap ? Comme le dit un adage l'expérience corrige mieux que les conseils, les marches du 16 et 17 n'ont pas mobilisé beaucoup de monde. Mais c'est celle du samedi qui a encore connu une affluence un peu acceptable se confie un leader du groupe des 14.
Il va sans dire que les Togolais commencent par comprendre que la rue ne peut jamais donner le pouvoir à l'opposition et qu'il n'est plus nécessaire de perdre le temps en marchant. C'est par les urnes qu'on peut gouverner ce pays.


Les populations fatiguées des marches qui bloquent leurs activités


L'itinéraire emprunté par les marcheurs créé un sérieux désagrément aux riverains. Les marcheurs du PNP qui débutent leur marche au niveau d'Atikoumé bloquent la route pendant des heures et par recurrence toutes les activités économiques. Les boutiques, les baraques, les petits kiosques, les revendeurs de nourritures, les bars tous ferment leur porte pour éviter que les militants du PNP drogués au tramadol ne détruisent leurs marchandises. Mme Afiwavi Judith revendeuse de foufou à Atikoumé a laissé éclater sa colère : " Cette merde de marche m'a pratiquement ruinée. Déjà à 9 heures le repas est prêt et mes clients arrivent déjà pour être servits. Mais malheureusement les jours de marches personne ne vient manger parce que la route est bloquée jusqu'à 13 heures ou 14 heures. Et pourtant j'ai toujours voté pour l'ANC. La marche va-t-elle nous donner à manger ? ".


Sur les pavés d'Adéwi, Mlle Foussena revendeuse de bouillie est choquée par l'événement qui bloque toutes ces activités. " Pourquoi les marcheurs passent-ils toujours par Adewi ? Qu'avons-nous fait pour mériter cette méchanceté de la part des leaders de l'opposition qui bloquent nos petits commerces qui nous permettent de nourrir nos enfants et payer leur écolage ? Que Dieu envoie en enfer Jean-Pierre Fabre, Tikpi Atchadam, Agboyibo et autres qui veulent nous tuer ", fulminait Foussena totalement désemparée.


Sur le boulevard circulaire au niveau de " festival de glace ", un Ivoirien, petit vendeur de portable, a osé crier sur les marcheurs pour exprimer son ras le bol. " Vous nous fatiguez avec vos marches.
Ce qui est sûr vous allez marcher jusqu'à fatiguer, vous n'aurez rien ", a-t-il lancé à l'endroit des marcheurs. La suite de cette imprudence c'est qu'il a été proprement molesté par les militants démocrates mais très sauvages qui n'ont pas eu pitié de lui. Il n'a eu la vie sauve que grâce à l'intervention des forces de sécurités qui l'ont extirpé des griffes des miliciens de l'opposition.


A Dékon un grand carrefour des affaires, tout est totalement paralysé par les marches de l'opposition. A Satana-kpédji les opérateurs sont éprouvés par les marches qui bloquent systématiquement leur business. Kokovi Claude vociférait " c'est méchant ce que font Jean-Pierre Fabre et ses acolytes. Quand il y a marche tout est bloqué et je rentre à la maison totalement les poches vides.


Vraiment, si l'opposition n'arrête pas ces marches nous allons mourir de faim ". Comme on peut le constater le vrai peuple qui veut la paix et la tranquillité pour mener librement ses activités se révolte contre ces marches qui nuisent sérieusement à leurs affaires. Au grand marché de Lomé c'est la désolation. Les étrangers qui viennent acheter des marchandises n'arrivent plus pour cause de marches.
Des voyous sûrement à la solde de l'opposition créent des mouvements de panique afin de voler leurs marchandises. Seules les femmes téméraires osent ouvrir légèrement leur magasin en scrutant le ciel espérant un client qui se fait très rare.


L'on peut dire sans se tromper que l'opposition file du mauvais coton à quelques mois des élections législatives. Toutes ces réactions pointent leur doigt accusateur sur l'opposition qui est à l'origine des difficultés qu'ils éprouvent. Et dire que toutes ces personnes et leur famille qui méprisent ces marches de l'opposition sont des potentiels électeurs, l'on se demande si les responsables de l'opposition ont la tête sur leurs épaules. Il est évident que le moment venu, ces victimes des marches ne voteront jamais pour les candidats de l'opposition qui les auraient ruinés.


C'est dommage que notre opposition soit insensible aux cris de détresse de la majorité silencieuse victime des désagréments créés par ces marches inutiles et sans aucune issue. Heureusement que Alpha Condé et Nana Akufo-Addo offrent une porte de sortie à cette opposition et ces marches impopulaires et désastreuses qui pénalisent les activités de tout un peuple.



Aliziou Dominique
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