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Satellites : l’Afrique se tourne vers les étoiles
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  Jeune Afrique




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Météorologie, télécommunications, navigation, gestion des ressources naturelles, sécurité, mais aussi espionnage… La conquête spatiale est aujourd’hui une nécessité stratégique pour se développer et se protéger. Et le continent n’entend pas se laisser distancer.


Mise en orbite réussie pour Mohammed VI-A, le premier satellite d’observation marocain, lancé le 8 novembre. Propulsé à une altitude comprise entre 600 et 700 km depuis la base de Kourou, en Guyane française, à bord d’une fusée italienne, l’engin de 1 tonne est le fruit d’une opération chapeautée par le français Arianespace. Le Maroc prévoit d’envoyer un deuxième satellite dans le courant de l’année 2018.

Club fermé

Une semaine avant le lancement, l’annonce était reprise en boucle sur tous les sites d’information du royaume. En rejoignant l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria et l’Algérie, Rabat vient d’entrer dans le club très fermé des pays africains possédant leur propre satellite d’observation. Coût estimé : environ un demi-milliard d’euros, lancement compris.

Si une des raisons officielles invoquées pour justifier une telle dépense est la possibilité d’observer la Terre pour, notamment, mener des projets agricoles, gérer les ressources naturelles, prévenir les catastrophes climatiques, ou pour des applications militaires réduites à la surveillance de « ses » frontières, ces appareils (de type Pléiades) suscitent généralement l’inquiétude des voisins, car leurs facultés offrent de facto la possibilité d’espionner.

Au lendemain de l’annonce marocaine, l’Espagne s’est d’ailleurs interrogée quant à l’utilisation que pourrait en faire le royaume, craignant que ce dernier ne l’observe. « Madrid doit être d’autant plus fâché qu’il a deux projets en cours, mais ceux-ci ont pris énormément de retard », indique Rachel Villain, consultante chez Euroconsult.

Des frontières relatives

Un ancien ministre marocain concède que le secret reste entier autour de ce programme satellitaire. De fait, la notion de frontière est très relative. Une fois mis en orbite, ces appareils sont capables de capturer environ 1 000 images par jour avec une précision de moins de 1 m.

Et rien n’empêche son utilisateur de traiter les données recueillies bien au-delà de ses frontières. Déjà que l’application Google Earth, accessible à tous et grâce à laquelle il serait possible de lire une plaque d’immatriculation si elle n’était pas floutée, donne des sueurs froides aux dirigeants, qui s’imaginent être épiés jusque dans leur jardin…

Mais ce type de technologies extrêmement coûteuses n’est pas à la portée de tous. Cependant, certaines, moins puissantes, ont permis au Ghana de mettre en orbite, en juillet, son premier satellite d’observation. Baptisé GhanaSat-1, ce CubeSat – un nanosatellite que l’on peut tenir dans ses mains, construit avec du matériel fourni par la Nasa américaine – a même été conçu au Ghana par des étudiants de l’All Nations University (Anuc) de Koforidua.

Surveillance et prévention

Lancé depuis la Station spatiale internationale (SSI) grâce à l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (Jaxa), il est l’aboutissement d’un travail de deux ans chapeauté par le Ghanéen Richard Damoah, directeur du laboratoire consacré aux applications technologiques dans le domaine spatial de l’université et chercheur à la Nasa. L’outil va permettre la surveillance de la côte ghanéenne à des fins cartographiques et le renforcement des capacités du secteur des technologies de l’information et de la communication.

Grâce aux avancées opérées par l’Anuc, le gouvernement, peu impliqué jusque-là, planche désormais sur la mise en place d’un véritable programme spatial ghanéen avec le lancement d’un autre satellite, également fabriqué par l’Anuc et d’un coût estimé à 5 millions de dollars. « GhanaSat-2 assurera la surveillance des frontières, des mines illégales, il permettra la prévention de la déforestation, de la pollution de l’eau et des feux de forêt », assure Richard Damoah.

Petit à petit, l’Afrique se tourne vers les étoiles. D’ici à la fin de cette année, c’est l’Angola qui enverra son satellite de télécommunications (qui sera utilisé principalement pour la téléphonie et la télévision). Fabriqué par les Russes, il s’envolera depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Toujours dans le domaine des télécommunications, l’Algérie et la RD Congo lui emboîteront le pas prochainement, rejoignant les poids lourds dans ce domaine que sont l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria.
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