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Gens de mer/Modeste AWOKOU annonce compliquer la tâche au Révérend Père Magloire SOWAH
Publié le vendredi 24 novembre 2017  |  Telegramme 228


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Scènes quotidiennes au Port de pêche de Lomé, un jour ouvrable
Lomé, le 04 février 2017. Scènes quotidiennes au Port de pêche de Lomé, un jour ouvrable. Un port qui a besoin de moderniser ses outils de production pour être performant.


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Le tout nouveau et tout premier bureau statutaire mis en place jeudi par le comité national pour le bien-être des gens de mer (CNBEGMT) aura certainement du pain sous la planche. Le bureau est présidé par le Révérend Père Magloire SOWAH.

Le syndicat des gens mer professionnels du Togo (SGMPT) dit ne pas reconnaître ce bureau et mènera toutes les actions possibles pour les désavouer. C’est que sous-tend cette interview accordée à notre rédaction par Modeste AWOKOU, secrétaire Général du SGMPT.


T228 : Visiblement, vous protester contre le nouveau bureau mis en place. Que contestez-vous exactement ?


Modeste AWOKOU : Nous les gens de mer, nous ne nous retrouvons pas dans ce comité qui dit lutter pour le bien-être des gens de mer mais en réalité ne fait rien dans ce sens.
Par exemple depuis trois ans, c’est notre syndicat qui a toujours organisé le dimanche des gens de mer et pourtant ce comité est bien là depuis des années. Récemment, j’ai perdu un camarade qui a culbuté et c’est quelques jours après qu’on a repêché son corps. Quoique j’aie informé moi-même ce comité, il n’a fait aucun pas envers la famille du défunt pour voir ce qu’il peur faire auprès de son employeur.
Ceux qui sont se disent gens de mer ne vont pas en haute mer et donc ne peut jamais connaitre nos réalité et penser à les défendre.


T228 : Apparemment, vos éléments ont été mis à l’écart ou votre syndicat a été mis à l’écart pour n’être pas affilié à l’ITF.


Modeste AWOKOU : C’est normal qu’on nous demande de nous affilier à l’ITF mais tel n’est pas la raison pour nous écarter d’un truc national. Depuis longtemps nous avons soumis notre demande d’adhésion mais la coordination nationale a trainé d’envoyer notre demande d’adhésion à l’ITF à Londres parce qu’ils savaient qu’ils allaient utiliser contre nous aujourd’hui comme cela se fait.
Ceux qu’on a votés à la place des gens de mer, c’est des gens de la capitainerie. Les marins au port sont de différentes catégories dont les marins du port et les marins qui ne sont pas payés par le port
Ce comité regorge de plusieurs syndicats affiliés à l’ITF mais il n’y a pas de syndicat dit de gens de mer et à leur place on ne met que ceux de la capitainerie du port. Nous, on souhaiterait qu’on crée un poste vice pour nous donner aussi une place.


Finalement, nous nous rendons compte qu’ils nous évitent car il y a du business là-bas. Il y a cinq piliers qui composent le comité : les autorités maritimes, les autorités portuaires, les syndicats des gens de mer, les compagnies ou les sociétés maritimes ou armateurs et les religieux.
Les sociétés maritimes, le port et l’ITF soutiennent financièrement le comité. Mais ils font croire qu’aucun soutien ne leur vient. Les vrais acteurs que nous sommes, ils se sentent gênés que notre présence constitue des obstacles pour eux.


T228 : Maintenant que vous ne reconnaissez pas ce bureau, que comptez-vous faire concrètement ?
Modeste AWOKOU : Nous allons faire des protestations ou des manifestations publiques pacifiques. Il faut comprendre que nous n’allons pas les laisser comme-ça pour que l’autorité intervienne. Nous allons mobiliser les gens de mer pour que ce bureau soit refait.
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