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Togo/L’opposant Gilchrist Olympio demande expressément à Faure G. de ne pas briguer un nouveau mandat présidentiel en 2020
Publié le mardi 28 novembre 2017  |  aLome.com


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Gilchrist Olympio demande à Faure Gnassingbé de ne pas briguer un 4ème mandat en 2020
Lomé, le 28 novembre 2017. Résidence principale de Gilchrist Olympio. Quartier Tokoin-Wuiti. Point de presse. Gilchrist Olympio, leader de l`UFC, demande expressément à Faure Gnassingbé de ne pas briguer un 4ème mandat en 2020 pour une solution politique stable et durable à la crise togolaise. Gilchrist Olympio et des proches collaborateurs.


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Gil Olympio demande à Faure G. de ne pas briguer un 4è mandat en 2020
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A la faveur d’un point de presse tenu ce mardi à son domicile à Lomé (quartier Tokoin-Wuiti), Dr Gilchrist Olympio (Président national de l’UFC-Union des forces de changement) s’est officiellement et ouvertement désolidarisé de l’Accord de gouvernement «RPT-UFC» signé le 26 mai 2010 à Lomé.


«Nous ne sommes pas aveugles. Force est de constater que le régime togolais a continué à travers des calculs politiciens à court terme, à saper les fondements de cet accord de gouvernement, le rendant ainsi partiellement inopérant. Nous assumons le bilan décevant de cet accord», a clairement déclaré Gil Olympio, premier Africain francophone à avoir accédé aux hautes sphères du FMI, avant Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.

«L’avenir de l’UFC, de la contestation politique, et du Togo, devront demain être imaginés et poursuivis par des jeunes hommes et femmes de moins de 80 ans», a aussi fait remarquer M. Olympio, qui est resté durant près de deux décennies la principale figure de proue de l’opposition togolaise. Une façon détournée pour l’un des fils du père de l’indépendance du Togo (Sylvanus Epiphanio Olympio, assassiné le 13 janvier 1963) d’évoquer sa retraite, après près de six décennies de luttes politiques.

Sortir définitivement de la spirale de crises au Togo

«Dans l’immédiat, nous voyons quatre conditions fondamentales à ce que nous aboutissions ensemble à une solution politique stable et durable au sujet de la crise politique en interne au Togo», a ensuite poursuivi le politique octogénaire, diplômé en Sciences économiques et politiques à Londres (Grande-Bretagne).

Premièrement, «le régime togolais doit accepter le retour aux fondamentaux de la Constitution de 1992», opine le patron de l’UFC. Deuxièmement, «Faure Gnassingbé doit ensuite accepter le principe de ne pas se représenter à la présidentielle de 2020 afin de laisser le champ libre à une consultation démocratique libre. Il en ressortira grandi évitant ainsi de vivre le sort personnel et collectif dont plusieurs pays africains ont déjà vécu l’exemple tragique».

«Troisièmement, l’opposition togolaise doit être unie, et doit développer un projet clair et responsable pour préparer la compétition d’idées à laquelle tous les partis devront prendre part». «Enfin, les partenaires étrangers du Togo devront accompagner ses institutions et sa classe politique afin de préparer à des élections libres, transparentes et acceptées de tous, d’ici deux ans».

A l’issue d’une tentative de putsch déjouée en 1986, le pouvoir togolais de l’époque avait fait de G. Olympio le principal cerveau de cette tentative de renversement du pouvoir. Le 05 mai 1992, l’actuel Président national de l’UFC a aussi été victime à Soudou (nord-Togo) d’une tentative d’élimination physique perpétrée selon plusieurs organisations internationales de défense des droits humains par feu Ernest Gnassingbé (frère aîné de l’actuel Président togolais, F. Gnassingbé). G. Olympio a eu la vie sauve grâce à la prompte intervention de ses proches collaborateurs, et surtout de l’intervention de feu Houphouët-Boigny qui avait mis à sa disposition un avion médicalisé.

Depuis la signature le 26 mai 2010 de l’Accord de gouvernement UFC-RPT, la formation de l’ex fonctionnaire du FMI est dans le creux de la vague sur le terrain politique au Togo. Elle a également connu une profonde scission qui a abouti à la création de l’ANC (Alliance nationale pour le changement de Jean-Pierre Fabre, aujourd’hui «Chef de file de l’opposition togolaise»). Une perte de vitesse consacrée par ses résultats aux législatives de 2013.



E. G.



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Publié le: 22/11/2017  | 


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