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Stéréotype politique/L’opposition en perte de repère: Le sort des Accords politiques dans le temps et dans l’espace
Publié le mercredi 29 novembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de la coalition de l`opposition appelant à la poursuite des manifestations
Lomé, le 18 octobre 2017. Siège de la CDPA. La coalition de l`opposition dénombre de nouvelles victimes civiles à Sokodé et à Lomé au terme d`une journée violente et annonce le maintien de sa marche du 19 octobre.


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La crise politique voulue et fabriquée de toutes pièces par l’opposition pour servir un dessein inavouable, se trouve à la croisée des chemins et risque de s’évaporer dans la poussière.

A ce niveau, tous ceux qui s’intéressent, un tant soit peu, à notre pays poussent au dialogue devenu un leitmotiv malheureusement galvaudé.

A notre connaissance, ledit dialogue se prépare parce que tout le monde adhère à cette vision sans trop y croire.

Ce que nous devons souligner, c’est que le Président Faure GNASSINGBE n’est pas un criminel qui va comparaitre devant un tribunal conjointement présidé par Jean-Pierre FABRE et Tikpi ATCHADAM, les deux têtes de pont des marches au Togo. Car, chez nous, il n’y a plus d’espace pour la crise, version 1990-91. On ne peut plus cibler un agneau sacrificiel et l’abattre. Ce scénario est passéiste.

Ceux qui s’appuient sur un tel stéréotype politique doivent savoir que la révolution n’est pas une affaire intergénérationnelle. Les contextes ne sont plus les mêmes en 1991 et en 2017.

Effet, il n’y a de lumière que dans la nuit. Le Togo, quoiqu’on dise, n’est pas dans l’obscurité.

Même si la dernière décennie n’était pas une réussite au sens absolu, en terme d’aboutissement à la démocratie, elle reste une décennie de progrès tangibles.

La grande faute de Faure GNASSINGBE, c’est d’avoir laissé, face à lui, la médiocrité s’installer.

Pour le reste, on ne peut pas, de toutes les façons, rentrer dans une négociation en affirmant ce que l’on veut pour la fin.

Au Togo, nous avons le devoir de rappeler que le sort réservé aux accords politiques dans le temps et dans l’espace est dicté non pas par la volonté d’œuvrer pour la démocratie mais par le jeu malsain d’arracher le pouvoir sans passer par la légalité républicaine.

C’est ainsi que le premier accord politique conclu entre le Président EYADEMA et l’opposition représentée par le COD II présidé par le Prof. GNININVI a été piétiné à la Conférence Nationale, dès l’entame.

La célèbre phrase : « les accords n’engagent que leurs signataires », prononcée par le Prof. GNININVI en est une illustration mémorable.

Plus près de nous, la mise en œuvre de l’Accord Politique Global (APG) signé en 2006 a été bloquée par l’Union des Forces du Changement (UFC) sous l’égide de Jean-Pierre FABRE avec, à l’arrière-plan, Gilchrist OLYMPIO, le mentor.

Il faut se rappeler qu’en refusant de rentrer dans le Gouvernement d’Union prévu pour la mise en œuvre effective dudit Accord et en décidant de ne pas participer aux travaux du CPDC, l’UFC avait signé l’arrêt de mort de l’APG.

En l’espèce, les exemples d’obstruction sont légion. Il est donc désormais de mise d’insister sur le fait que le tout n’est pas d’aller au dialogue, mais d’avoir la volonté politique de faire en sorte que l’accord qui sera issu de ce dialogue soit respecté, dans l’intérêt général. Il faut donc faire la part entre la démocratie et le pouvoir.

Le temps de l’imagination est donc arrivé. Il faut faire preuve de doigté, car les risques du politiquement incorrect sont grands. Nous devons aller au-delà du stéréotype politique des années 90. L’opposition, manifestement, est en perte de repère et nous devons briser le cercle vicieux du stéréotype politique qui a prévalu jusqu’à présent et qui est dépassé par les événements. L’exemple du Zimbabwe est très instructif à cet égard. Cela nous apprend que la politique, c’est l’art du possible.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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