En 1992 Monsieur Abdou Diouf, alors Président de la République du Sénégal demandait qu´on neutralise cette minorité d´irreductibles au sein de l´armée togolaise qui faisaient la pluie et le beau temps au début du processus de démocratisation en perpétrant des coups de force pour saboter la tansition. Tout juste après la Conférence Nationale des officiers de cette minorité tribalisée, très proches du défunt dictateur Éyadéma, annoncèrent la couleur en tentant un enlèvement du premier Ministre Joseph Kokou Koffigoh, logé à l´hôtel du 2 Février.
L´échec de cette tentative n´était que partie remise, puisque, assurée d´une totale impunité, cette petite armée dans l´armée redoublait d´ardeur dans l´acharnement sur le gouvernement de transition, dont l´apothéose fut atteinte fin novembre et début décembre 1991 avec l´attaque de la primature par des chars de l´armée togolaise. Cette guerre contre la transition démocratique décidée par Éyadéma se solda par la mort du demi-frère du défunt dictateur, de plusieurs soldats aussi bien du côté des assaillants que de ceux affectés à la garde du premier ministre. Après s´être rendu, Me Joseph K. Koffigoh sera conduit sans ménagement comme un trophée de guerre à Lomé II auprès du maître des lieux. Plusieurs officiers qui commandaient la garde du premier ministre furent exécutés de sang froid.
Les commanditaires ou exécutants de ces assassinats, s´ils ne sont pas morts, ont pour la plupart connu des promotions et sont toujours en liberté. ... suite de l'article sur Autre presse