Les événements qui se sont produits le soir du samedi dernier dans les rues de Lomé, amènent les responsables de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise à se poser de sérieuses questions.
Intervenant ce lundi sur la radio Nana FM, la coordinatrice de cette coalition, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson s’est demandé si le régime de Faure Gnassingbé veut le dialogue politique qu’il a lui-même annoncé. Au-delà de cette interrogation, la secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) qui a elle-même été victime des barrages posés par les forces de l’ordre à Atikoumé, un quartier de Lomé, trouve que ces actes ont des implications.
Mme Adjamagbo Johnson, sur la radio Nana FM ce lundi, a affirmé que ce qu'il s'est passé samedi dernier dans les rues de Lomé montre que les ministres de l'administration togolaise, Payadowa Boukpessi et le ministre de la Sécurité, Damehame Yark sont dépassés.
« Je me rendais à mon domicile en passant par Atikoumé. Ceux qui étaient habillés aux couleurs d’un parti politique étaient systématiquement déviés vers Djidjolé. J’ai contacté le ministre de la sécurité qui m’a promis qu’il allait faire appeler les forces de l’ordre pour mettre fin à la manœuvre. Au bout d’un quart d’heure, rien n’a changé. Je me rabats sur le ministre de l’administration territoriale qui m’a dit la même chose. J’ai même rappelé pour leur dire que le climat pourrait dégénérer parce que l’attroupement devient de plus en plus nombreux et les gens commençaient à s’énerver. 45 minutes après, un renfort est venu et ils ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes », a-t-elle narré.
Selon elle, il va sans dire que les décisions se prennent ailleurs. Où se prennent alors les décisions? La coordinatrice de la coalition pose deux (2) hypothèses: soit les choses se décident à l'Etat-major des Forces armées togolaises (FAT) ou par le chef de l'Etat lui-même.
Si cette dernière hypothèse s’avérait, a-t-elle dit, « c’est tout simplement grave ».