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La Conférence économique africaine exhorte les pays africains à faire de la gouvernance une priorité
Publié le jeudi 7 decembre 2017  |  CEA


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Fin du Projet de développement communautaire et des filets sociaux (PDCplus) après cinq ans d’activités au service des communautés pauvres
Lomé, le 1er décembre 2017. Hôtel Sancta Maria. Fin du Projet de développement communautaire et des filets sociaux (PDCplus) après cinq ans d’activités au service des communautés pauvres. Le projet a officiellement été clôturé au cours d’un Atelier présidé par la Ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, accompagnée par la Représentante-Résidente de la Banque Mondiale au Togo, Joëlle BUSINGER. Il a été une initiative du gouvernement togolais visant à améliorer l’accès des communautés pauvres aux infrastructures de base et aux filets sociaux. Il a été mis en œuvre à partir de juillet 2012, avec l’appui de la Banque mondiale et a pris fin le 31 juillet 2017.


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Addis Abeba, Éthiopie, le 6 décembre 2017 – Les projecteurs se sont éteints sur la 12e édition de la Conférence économique africaine (AEC), le 6 décembre 2017 à Addis-Abéba, Ethiopie, où les participants ont plaidé pour que la gouvernance demeure une priorité des programmes de développement de l’Afrique.

Au terme des travaux, les chercheurs, décideurs politiques, responsables des secteurs public et privé africains ont exhorté les gouvernements africains à mettre la gouvernance au cœur de leur programme.

Les avis ont été unanimes : certes, les économies africaines sont parmi les plus dynamiques du monde, mais une meilleure gouvernance permettrait d’accélérer leur transformation, pour que la croissance profite à tous.

Adam Elhiraika, directeur de la division pour la politique macroéconomique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), s’exprimant au nom de Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la CEA, a ainsi souligné que la gouvernance est un facteur déterminant dans la transformation structurelle des économies et du développement inclusif.

« J'espère que le résultat de cette conférence aidera tous les chercheurs, les décideurs et les trois institutions partenaires à soutenir la transformation de l'Afrique et les efforts de l'Afrique pour améliorer la gouvernance pour la transformation structurelle, a-t-il déclaré. La conférence ne peut pas être une fin en soi. Ce doit être un moyen pour une plus grande aspiration, une aspiration d'une Afrique réformée et prospère en paix avec elle-même. »

La Banque africaine de développement (BAD) a abondé dans le même sens. S’exprimant au nom du vice-président et économiste en chef de la BAD, Célestin Monga, Abdoulaye Coulibaly, directeur par intérim du département de la Gouvernance, a décrit la gouvernance comme un des sujets les plus importants, voire critiques, susceptibles de renforcer les résultats économiques, tout en permettant d’améliorer le quotidien des populations africaines.

« Nous avons abordé un sujet comme étant le sujet le plus important pour le développement de l’Afrique : la transformation structurelle de nos économies. Nous sortons de ces trois journées de débat très renforcés pour être les agents du changement, pour améliorer le quotidien des populations… », s’est félicité Abdoulaye Coulibaly.

Lamin Momodou Manneh, directeur du Centre de services régional du PNUD pour l'Afrique, a quant à lui, affirmé que la trajectoire de croissance à long terme de l'Afrique dépend de la gestion efficace des déficits de gouvernance politique, économique, sociale et environnementale. « La bonne gouvernance demeure le facteur crucial dans l'éradication de la pauvreté en Afrique », a déclaré Manneh, représentant Abdoulaye Mar Dieye, directeur régional pour l’Afrique du PNUD. Il a par ailleurs insisté sur le rôle de l’Etat dans la mise en place d’institutions fortes et la dépolitisation de la gouvernance en vue de la mise en œuvre de l’agenda 2063.

Manneh a également remercié le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, d'avoir lancé officiellement la conférence et « d'avoir partagé sa vision d'une Afrique prospère ».

Cette douzième édition a enregistré la sélection de 36 papiers sur 406 reçus, après un processus de sélection rigoureux. Deux jeunes chercheurs ont été primés dans le cadre des meilleures présentations de papiers : un étudiant doctorant de l’université du Bénin au Nigéria et un autre de l’université Cheikh Anta Diop du Sénégal.

L'événement annuel de trois jours, organisé conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a réuni près de 500 participants comprenant des responsables gouvernementaux, des chercheurs et bien d’autres acteurs du développement. Des sommités internationales, faisant autorité dans le domaine de la recherche sur la gouvernance, étaient présentes.

La conférence a donné lieu à de riches échanges, à des débats contradictoires, et à des réflexions innovantes sur la meilleure manière de faire avancer la gouvernance en Afrique, sans cantonner la gouvernance à sa perception comme un prérequis ou une conditionnalité pour l’aide au développement, comme c’est trop souvent le cas.

L’édition 2018 de la Conférence économique africaine sera organisée par le PNUD. « Le lieu sera annoncé en temps voulu, a déclaré Manneh. Nous travaillons déjà sur l'identification du thème de la prochaine conférence ».

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