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Économie: que risque le Togo si le régime Gnassingbé basculait? [Experts]
Publié le vendredi 8 decembre 2017  |  Afro Tribune


© Présidence de CI par DR
4ème réunion du Groupe de Travail de haut niveau sur la monnaie unique de la CEDEAO
Son Excellence Monsieur Faure GNASSINGBE, a pris part, ce mardi 24 octobre 2017, à Niamey (Niger), à la quatrième réunion du Groupe de Travail de haut niveau sur la monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), aux côtés des Présidents ISSOUFOU Mahamadou du Niger, Nana Addo AKUFO-ADDO du Ghana, Muhammadu BUHARI du Nigeria et Alassane OUATTARA de Côte d`Ivoire.


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L’exigence de l’opposition d’obtenir un départ du chef de l’Etat du pouvoir ne doit pas occulter la lourde tâche économique qu’imposera « l’après-Faure Gnassingbé », selon certains spécialistes.

« Où va l’économie togolaise ? », s’interroge-t-on à Lomé. Jusqu’à présent les soutiens du chef de l’État ont souvent rappelé des efforts « réalisés par son équipe gouvernementale ». Face à l’opposition qui demande le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir, les plus proches collaborateurs du numéro 1 togolais prédisent que ce scénario plomberait le pays dans un chaos. « L’économie sera à terre. Les relations entre le Togo et ses partenaires techniques et financiers deviendront compliquées », caricature l’un d’entre eux.

L’opposant Nathaniel Olympio rétorque de son côté qu’il n’y a aucune raison que « l’après-Faure Gnassingbé soit un chaos ». L’économiste Thomas Dodji Koumou du cabinet Veille Economique tranche également. Il fait savoir que les relations entre États et partenaires financiers sont régies par des conventions et ne tiennent pas compte de la personne du chef de l’État.

Selon l’expert, la crise sociopolitique érode à l’intérieur comme à l’extérieur la confiance vis-à-vis des gouvernants. Ce facteur confiance est pourtant très important, affirme Thomas Dodji Koumou qui publie depuis deux ans des rapports sur la situation économique du Togo. Pour tout comprendre, les pertes financières qu’enregistre le Togo depuis le début de la crise tournent autour de 5 milliards de FCFA par jour y compris les trous budgétaires.

En réalité, le pays vit toujours dans une période de récession annuelle doublée d’une dette publique très élevée qui est estimée à 80 % du PIB. En janvier dernier, les autorités togolaises étaient obligées de conclure un accord de trois ans sur la Facilité élargie de crédit (FEC) avec le Fonds monétaire international. L’accord prévoit un déblocage de 238 millions de dollars « pour permettre au pays de maîtriser sa croissance économique et son taux d’endettement ».

Autant dire que la situation économique du pays était déjà critique avant la crise politique actuelle. En exemple, depuis 2015, le Togo est éligible au programme Treshold du Millenium Challenge Corporation (MCC) mais peine ensuite à valider d’autres indicateurs pour être élu au programme compact. Il y a des indicateurs comme « la politique fiscale, les dépenses santé et l’efficacité de l’action gouvernementale sur lesquels le Togo ne progresse toujours pas », commente un enseignant-chercheur de l’Université de Lomé.

Relancer l’économie

Plus de trois mois après les premières manifestations, il est difficile de prédire avec exactitude leur dénouement. Cependant, plusieurs observateurs s’accordent sur les conséquences désastreuses que peut entraîner « une longue crise ». En octobre dernier, le FMI s’est dit « inquiet » alors que sur le plan national, l’Office togolais des recettes craint une perte de confiance des opérateurs économiques et des investisseurs.

Thomas Dodji Koumou explique pour sa part qu’un Togo en crise peut entraîner une « baisse de prise de risque en terme d’investissement ». A cela peut s’ajouter une baisse des ressources propres du pays en termes de recettes fiscales et non fiscales. Mais également une baisse de la densité de l’activité économique. Il peut également avoir une autre conséquence négative pour le pays. Celle concernant les difficultés pour l’État « d’exécuter les politiques publiques surtout dans les secteurs sociaux », selon le patron de Veille Economique.


Les manifestations s’intensifient dans les rues de Lomé et quelques villes de l’intérieur. Un départ de Faure Gnassingbé du pouvoir serait ainsi vu par l’opposition et ses militants comme une «bonne nouvelle». Mais ce ne sera pas forcément une victoire en soi. D’un point de vue économique, les nouveaux dirigeants devront faire face à une situation difficile. Avec un taux de croissance économique très faible (5 % en 2016), le Togo a une dette publique de plus de 2200 milliards FCFA.

Le pays devra alors être réformé pour relever les indicateurs macroéconomiques qui restent mauvais. A ce jour, le Togo dispose, selon Thomas Dodji Koumou, d’une balance commerciale de 300 milliards FCFA et d’un déficit budgétaire de 571 milliards FCFA. Avec une balance de paiements de 100 milliards, le Togo a des trous budgétaires qu’il faudra fermer, conseille le consultant en finance.
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