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Françafrique : Macron marque une rupture sur la forme, mais sur le fond?
Publié le vendredi 8 decembre 2017  |  Jeune Afrique


© AFP par LUDOVIC MARIN
Conférence de presse du Président Français Emmanuel Macron à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet UA-UE à Abidjan
Mercredi 29 novembre 2017. Conférence de presse à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet Union africaine - Union européenne (UA-UE) à Abidjan


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Face aux étudiants burkinabè, le président français Emmanuel Macron s’est présenté comme le représentant d’une nouvelle génération en rupture avec la Françafrique. Mais, comme ses prédécesseurs, il a fait de belles promesses difficiles à tenir…

Il avait minutieusement travaillé son discours avec ses équipes du Conseil présidentiel pour l’Afrique. Debout derrière son pupitre de l’amphithéâtre central de l’université Ouaga 1, entièrement rénové pour l’occasion, le président français a joué les séducteurs.

Face à 800 étudiants triés sur le volet et biberonnés aux thèses anti-­impérialistes de Sankara, Emmanuel Macron n’a pas manqué de citer l’ancien président du Faso, puis d’égrener quelques références, comme l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma ou le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène. D’emblée, il a voulu incarner la rupture en affirmant que la France n’avait « plus de politique africaine ».

Une posture déjà campée à maintes reprises par ses prédécesseurs et qui peut prêter à sourire, l’intéressé ayant ensuite esquissé, pendant près de trois heures, les grandes lignes de sa stratégie sur le continent.


Qualités d’orateur

Sur la forme, pas de doute : il y a bien eu des changements. Sans surprise, Macron a repris certaines des recettes qui l’ont propulsé en mai à l’Élysée. Un style décontracté, franc et direct, frôlant parfois l’arrogance et l’irrespect.

Bon orateur, il s’est surtout dévoilé dans une séquence inédite de questions-réponses musclées entre un président français et des étudiants africains. Burkinabè, ces derniers auraient pu être Sénégalais, Ivoiriens ou Gabonais que cela n’aurait rien changé : tous sont nés après les indépendances et ne supportent plus le paternalisme néocolonial de Paris à l’égard de leurs pays.

Face à ces jeunes décomplexés et bravaches, qui n’ont pas hésité à l’interroger sur l’élimination de Mouammar Kadhafi, le franc CFA ou encore la forte présence militaire française sur le continent, Macron ne s’est pas défilé et a répondu du tac au tac.

Multiples promesses

Il a tenté de les convaincre en insistant sur le fait que lui, comme eux, faisait partie d’une nouvelle génération, celle qui n’a « jamais connu » la colonisation et qui souhaite tourner la page de la Françafrique – terme qu’il a d’ailleurs soigneusement évité tout au long de son intervention. « Je suis d’une génération où on ne vient pas dire à l’Afrique ce qu’elle doit faire », a-t-il poursuivi. Pour cette première tournée africaine, qui l’a ensuite mené à Abidjan pour le sommet UA-UE et à Accra, les questions de démocratie et de gouvernance ont ainsi été mises de côté.
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