Quelles sont les formations politiques qui doivent avoir une place au prochain dialogue devant résoudre la crise politique qui secoue le Togo depuis bientôt quatre (4) mois ? Cette question cristallise actuellement tous les débats au Togo.
Au micro de la radio Nana FM ce mercredi, Gerry Taama, le président du Nouvel engagement togolais (NET) a d’abord apporté son soutien aux consultations qu’organise depuis ce mardi le gouvernement pour dit-on, recueillir les points de vue des uns et des autres sur le format et les modalités du dialogue. Il dit ne pas imaginer que le gouvernement prenne cette initiative sans l’aval des « facilitateurs ».
D’ailleurs, a-t-il ajouté, « aller dire le sens que nous donnons à ce dialogue n’enlève en rien le rôle que jouent les facilitateurs et cela ne va pas imposer le format définitif du dialogue ». Le président du NET sera reçu ce jeudi par le Premier ministre, Komi Sélom Klassou, dans le cadre de ces consultations, a-t-on appris.
Cette position de l’ancien officier des Forces armées togolaises (FAT) est contraire à ce que pensent les responsables de la coalition des 14 partis de l’opposition. Mais, ce n’est pas le seul point qui éloigne le NET de la coalition.
Sur la question du choix des partis politiques qui doivent avoir leur quitus à prendre part au dialogue politique prochain, M. Taama estime que c’est une « énorme aberration » de disqualifier de cette question de réformes politiques le NET, qui a pris part aux élections et dont le résultat dépasse ceux de certains partis politiques membres de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
« C’est scandaleux que des acteurs politiques qui aspirent à gouverner le pays demain, puissent faire preuve de tant de monolithisme et de rejet de la diversité », a-t-il regretté tout en ajoutant que ni la Constitution, ni la charte des partis politiques ne permettent d’organiser la vie politique entre le pouvoir et un regroupement de partis politiques.
« Il y a des formations politiques qui n’ont jamais regroupé 10 personnes sous un arbre pour faire une campagne électorale et sous le prétexte qu’elles ont décidé de se regrouper mais sans aucune expérience électorale, sont plus fondées pour parler des modifications électorales que les formations qui ont pris part à des élections ? », s’est demandé le candidat malheureux de l’élection présidentielle de 2015.
Pour cet acteur politique de l’opposition togolaise, s’il faut discuter du retour à la Constitution de 1992, c’est le Parti national panafricain (PNP) seul qui est qualifié, pas les 13 autres partis politiques de la coalition. « Le 3 août 2017, lorsque le CAP 2015 a fait ses grandes marches à Lomé, personne ne parlait du retour à la Constitution de 1992. Subitement, on a eu l’impression qu’on a une illumination et qu’il y a une constitution de 92 à laquelle il faut retourner », a-t-il ironisé.... suite de l'article sur Autre presse
Crise au Togo/Ce que le Médiateur de la République a pu faire (Awa Nana) Publié le: 12/12/2017 |