Crise politique : Les Togolais ont-ils la tête à la fête? Gnimdéwa Atakpama répond

Politique

Publié le jeudi 14 decembre 2017 | LomeChrono

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Foire de la quinzaine commerciale dans la capitale togolaise
Lomé, du 15 au 31 décembre 2015. Site de l`ex SGGG. La quinzaine commerciale, lancée en 1984, a de nouveau eu lieu, avec une affluence et des achats mitigés.

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Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais annonçait en septembre dernier : « Je suis persuadé que le Togo passera la fin de l’année dans une pleine et entière démocratie ». Et l’on est à quelques jours de la fin d’année mais ‘la prophétie’ tarde à s’accomplir. Dans cette situation, le Togolais doit-il se livrer à cœur joie à la fête au détriment de la lutte? Un autre acteur de la vie politique du Parti des Togolais donne son point de vue.

Gnimdéwa Atakpama, délégué nationale aux affaires intérieures du Parti des Togolais rappelle aux Togolais : « C’est un 31 décembre 2002, jour de fête, au moment où les Togolais avait baissé la garde et étaient en train de fêter que le régime RPT-UNIR est allé saboter la constitution de 1992 », avant de revenir sur les manœuvres du gouvernement pour démobiliser les populations.

Faure Gnassingbé et son gouvernement ne jouent pas franc jeu. Ils crient dialogue mais organisent au même moment un referendum. Nouvelle trouvaille annoncée la semaine dernière des consultations… rien que pour perdre du temps. Le gouvernement veut simplement profiter des fêtes pour casser le mouvement et la détermination.

Mais Gnimdéwa Atakpama demande aux Togolais de ne pas baisser la garde : «S’il faut manifester les jours de fête, n’ayons pas peur de le faire. Nous fêterons mieux lorsque nous aurons gagné la lutte contre la dictature ».

D’ailleurs est-il possible de fêter? «Les Togolais peuvent décider de fêter ou pas. Mais est-ce aujourd’hui les Togolais ont les moyens pour faire la fête? Il ne faut pas oublier qu’il y a une minorité qui s’est accaparée des richesses du Togo. On veut bien prêter l’argent pour faire plaisir à nos familles car personne n’en a sauf la minorité qui pille le pays. Donc qu’il y ait manifestation ou pas, les Togolais sont dans l’incapacité de fêter », répond-il.

Et de lancer un appel : « Mais on peut se décider que ce soit la dernière fois qu’on ait pas les moyens pour fêter parce que c’est l’absence de démocratie ou d’alternance qui ne nous permet pas de fêter et même de manger à notre faim. La meilleure façon de fêter c’est prendre la résolution de faire de cette année une année décisive et l’année 2018, l’année du peuple ».

M E

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