Dans une interview à Jeune Afrique devant paraitre lundi, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé dont l’opposition réclame la démission, depuis déjà quatre mois donne son avis sur le débat d’un retour à la Constitution de 1992 et le dialogue politique à venir.
Si tout porte à croire qu’il est d’avis avec ses opposants pour un dialogue, il ne l’ai pas quant à son départ en 2020.
"Les Constitutions disposent pour l’avenir, non pour le passé", ainsi réagissait Faure Gnassingbé qui visiblement n’exclut pas de se représenter à la présidentielle de 2020 comme lui a suggéré son partenaire au gouvernement Gilchrist Olympio et son parti, l’UFC (Union des Force de Changement). Une réaction qui laisse comprendre que la limitation de mandat réclamée par l’opposition et dont il n’y est pas opposé ne disposera que pour le futur et ne s’applique donc pas aux mandats déjà effectués depuis 2005 à la tête du Togo.
Toutefois comme pour maintenir un brin de suspense, à moins de trois ans de la prochaine présidentielle, sur sa représentation, il a poursuivi assurance tout simplement que pour le moment, il ne "se situait pas encore dans cette perspective".
Evoquant le dialogue en préparation sous la double médiation ghanéenne et guinéenne, contrairement aux 14 partis de l’opposition qui s’attendent à un dialogue direct avec le parti au pouvoir, Faure Gnassingbé le veut inclusif avec les partis au parlement et ceux qui n’y sont pas mais bien actifs sur la scène politique du pays.
"Nous avons, au sein de l’opposition, des partis représentés à l’Assemblée et des partis extraparlementaires : ils devront décider s’ils y viennent séparément ou en coalition. Nous avons aussi des partis qui n’ont ni manifesté ni revendiqué et qui agissent dans le cadre des institutions. Ceux-là aussi ont le droit de participer", c’est ce que confiait Faure Gnassingbé à nos confrères de Jeune Afrique, sur la question du dialogue.