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Le Combat du Peuple N° 947 du

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La quadrature du cercle/Double piège: Le dialogue impossible
Publié le lundi 18 decembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait
Les parties au dialogue se concertent entre elles pour une heureuse issue...


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Le premier sujet d’actualité et de préoccupation de la classe politique et qui tient tout le peuple togolais en haleine, reste le DIALOGUE puisque les marches ont montré leurs limites.

Manifestement, tous les protagonistes conviennent que c’est le seule voie susceptible de permettre de briser le cercle vicieux dans lequel l’opposition tente vainement d’enfermer le pays puisqu’il est désormais clair que la rue n’est pas et ne sera pas une panacée aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, la principale revendication à l’origine des marches.

Il faut nécessairement que les Togolais se rencontrent et discutent des problèmes d’intérêt commun pour trouver une solution consensuelle après des concessions mutuelles.

Malheureusement, depuis l’annonce de ce dialogue et le choix du facilitateur, en l’occurrence le Président du Ghana aidé en cela par le Président de la Guinée en sa qualité de Président en exercice de l’UA, on a le sentiment de tourner en rond. Et pour cause.

A quoi est dû cet enlisement, si ce n’est que l’opposition, entendu les 14 partis de la coalition, verse systématiquement dans la surenchère en posant à tour de bras des préalables plus ou moins rocambolesques.

Le premier point d’achoppement en vue reste la libération des prévenus dans le dossier des incendies des marchés de Kara et de Lomé.

En définitive, il faut reconnaître que, pour sa part, le Gouvernement a fait un important effort en décidant, sur demande de l’opposition, des mesures d’apaisement et de décrispation notamment la libération de tous ceux qui ont été incarcérés depuis le 19 Août 2017, y compris les imams pyromanes de Sokodé et de Bafilo.

En posant comme préalable la mise en liberté des détenus dans l’affaire des incendies, FABRE démontre qu’il est intellectuellement et moralement malhonnête. En réalité, il s’agit d’une provocation malsaine destinée à empêcher le dialogue.

Somme toute, cette exigence ne résiste à aucune analyse sérieuse, sauf à parler d’un amalgame destiné à tout torpiller ou à tout retarder.

Il n’est un secret pour personne que FABRE n’est pas un adepte de dialogue. Il a toujours marché. Et il marchera toujours. Pour rien. Il en sera ainsi tant qu’il sera sur la scène politique.

En dressant des embûches sur la voie du dialogue, FABRE et les siens veulent provoquer une véritable crise économique pour s’en prévaloir par la suite.

Dans la perspective des solutions aux difficultés actuelles que traverse notre pays, on découvre avec ahurissement que les premières exigences, à savoir : les réformes constitutionnelles et institutionnelles, selon le schéma de l’APG, sont abandonnées.


Le retour à la constitution de 1992 dans sa version originelle est considéré par tous les observateurs et experts comme une entreprise impossible. Le départ du Président Faure GNASSINGBE du pouvoir est un casus belli, parce que cette solution est illégale et viole la constitution en son article 148. Qui plus est, le départ du Président dans les circonstances actuelles sera un précédent dangereux pour l’avenir démocratique de notre pays. Si le Burkina a réussi à chasser Compaoré par la rue, c’est parce qu’il y avait eu déjà un précédent. En effet, en 1966 les Voltaïques avaient déjà chassé le Président Maurice YAMEOGO par la rue. Cela fait désormais partie de leur histoire et de leur décor. Nous n’allons pas répliquer chez nous des actes négatifs pénalisants.

S’il faut revenir au cas de la libération des détenus dans l’affaire des incendies des grands marchés, le moins qu’on puisse dire c’est que LA JUSTICE DOIT D’ABORD ET NECESSAIREMENT PASSER pour apporter la lumière indispensable sur ce dossier controversé qui n’a aucun lien avec les causes des manifestations.

D’après un observateur avisé de la vie politique dans notre pays, le Togo bouge, se transforme et se développe à vue d’œil. Mais l’opposition qui pourtant prône le changement, s’enlise dans ses contradictions et ses turpitudes et ne change pas. C’est dire que le problème de l’opposition, c’est l’opposition elle-même.

Parmi les points litigieux, il reste aussi à déterminer les partis politiques et les différentes composantes de la société civile qui prendront part au dialogue.

Tout porte à croire que les 14 partis de la coalition veulent exclure les partis qui ne participent pas à leurs marches afin de s’ériger ainsi en l’unique interlocuteur du pouvoir.

C’est le lieu d’appeler l’attention des uns et des autres sur les risques d’exclusion en ce moment précis.

On ne peut pas exclure du débat politique les partis qui ont choisi de s’opposer autrement que par la rue. Ils sont des Togolais et ont le droit égal de prendre part aux discussions qui portent sur l’avenir du pays, notre patrimoine commun. Ils ont leurs mots à dire et personne ne peut les empêcher de s’exprimer sur des orientations futures qui sont d’intérêt commun.

Sur ce plan également, il faut rapidement trouver la porte de sortie. Car, si nous voulons, au finish, parvenir à une constitution consensuelle et pérenne, nous devons faire appel à la contribution de tous. Il n’est pas prudent de laisser délibérément d’autres sur le bord de la route.

Comme nous venons de le souligner, le double piège qui risque de faire capoter le dialogue c’est-à-dire de le rendre impossible, reste et demeure le retour à la constitution de 1992 dans sa version originelle et le départ du pouvoir du Président Faure GNASSINGBE avant la fin de son mandat qui court jusqu’en 2020.

Heureusement qu’en cas d’échec du dialogue, il reste un recours : LE REFERENDUM.

A bon entendeur salut.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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