Le 9 décembre dernier, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la corruption, Essohana Wiyao, président de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), a estimé que la situation de la corruption n’est pas aussi alarmante au Togo. En tout cas, Emmanuel Sogadji, président de la Ligue des Consommateurs Togolais (LCT) n'est pas de cet avis.
Selon le défenseur de droits de l'homme, la corruption est plutôt institutionnalisée au Togo. Et les cas de corruptions ces dernières années au pays illustrent bien le sombre tableau.
« Si en 2013 on a détourné les fonds de la CAN et en 2017, la même chose a été faite, cela voudra dire que la corruption est institutionnalisée au Togo. Si l’Etat débourse de l’argent pour une route et que la route n’a pas été construite mais qu’on est en train de budgétiser de nouveau pour cette même route, cela n’a pas un autre nom que la corruption », relève Emmanuel Sogadji.
Et d'ajouter: « Il y a tellement de corruption dans les institutions que les gens n’arrivent pas à mettre en œuvre leurs projets ».
Pour ce dernier, la corruption est l'un des fléaux qui gangrène le pays. Et pire, c'est qu'il a élu domicile au sommet de l’État. Pour éradiquer efficacement le phénomène, propose le président du LCT, il faut mettre fin à l’impunité.