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Politique/La crise selon l’opposition: La démocratie tropicalisée et insurrectionnelle au Togo
Publié le mardi 19 decembre 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
L`opposition togolaise sera de nouveau dans les rues les 13, 14 et 16 décembre prochains
Lomé, le 05 décembre 2017. Siège de la CDPA. Conférence de presse de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise, au cours de laquelle ils annoncent de nouvelles manifestations de rue de 3 jours pour exiger le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, le vote de la diaspora et le déverrouillage des institutions. Les dates retenues: 13, 14 et 16 décembre prochains. De facto, la marche du jeudi 07 décembre est annulée. Ils ont dénoncé les violences perpétrées par les forces de l’ordre sur les militants de l’opposition rentrant chez eux après la marche du 02 décembre. Le même jour, un camion semi-remorque transportant des militants du PNP à destination d’Agoè s’est renversé à Doumassesse, occasionnant de nombreux blessés dont un succombera 48 heures plus tard. Les leaders se disent tout de même disposés à participer au dialogue qui se prépare.


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Le Togo est un pays bizarre où il se passe des choses étranges. Nous n’en voulons pour preuve que la soi-disant crise que nous traversons depuis le 19 Août 2017. Et pourtant, en réalité, sur le terrain, il ne se passe rien d’exceptionnel par rapport à nos voisins.

Dans notre pays donc, rien de spécial ne se passe. Nous nous comportons paradoxalement comme si nous sommes seuls sur la planète terre et que notre vécu quotidien est pire qu’ailleurs. Depuis quelques temps, tout le monde parle de crise. Nous ne comprenons rien au mot CRISE. Nous avons voulu, par curiosité professionnelle, consulter le dictionnaire le petit Robert, édition 2013 pour en savoir plus.

Ainsi donc, à la page 587, 2e colonne, le mot crise est expliqué de la façon suivante : « Moment d’une maladie caractérisée par un changement subit et généralement décisif, en bien ou en mal. Accident qui atteint une personne en bonne santé apparente, ou aggravation brusque d’un état chronique…Manifestation émotive soudaine et violente … Crise morale, religieuses. Crise d’identité, de conscience. Traverser une crise. Phase grave dans l’évolution des choses des événements, des idées. Perturbations, rupture d’équilibre, – Période de crise (phase critique) crises économiques (contraction, dépression, marasme, récession) Crise politique – Crise du pouvoir. Crise ministérielle : période pendant laquelle le ministre démissionnaire n’est pas remplacé par un nouveau – crise diplomatique, internationale, etc. Crise de logement, crise sociale. etc… »

Nous avons examiné le cas du Togo et nous constatons que la crise dont l’opposition se prévaut ne correspond à aucune définition de la crise dans un dictionnaire sauf si nous inventons la « crise » des réformes, une singularité togolaise.

En effet, au Togo, toutes les Institutions de l’Etat fonctionnent normalement. Le gouvernement gère le pays conformément au minimum requis. Ses membres se réunissent en conseil des Ministres, adoptent des projets de loi et des décrets et prennent des décisions idoines qui s’appliquent sans ambages sur tout le territoire national.

L’Assemblée Nationale fait son travail selon ses normes et délibère dans le cadre de ses prérogatives, sans aucune entrave.

La Justice joue son rôle conformément à ses règles. En tout cas, tout se passe à l’aune des lois de la République sauf que parfois, les hommes ne sont pas toujours au rendez-vous. L’armée et les forces de sécurité sont républicaines et veillent efficacement à la sécurité du pays.

Au Togo, les fonctionnaires sont régulièrement payés. Le secteur privé est dynamique et progresse. Les Togolais, même les plus pauvres, se nourrissent avec le peu dont ils disposent.

Dans la sous-région ouest-africaine, le Togo est le seul pays où on peut se nourrir avec 500 Frs/jour.

Alors, on nous parle de crise. Où est la crise ? Les manifestations de rues sont indéniablement le reflet d’un mécontentement d’une partie de la population. Les grèves relèvent des droits des travailleurs ici comme partout.

Dans tous les pays démocratiques au monde, on marche, on fait la grève. Alors pourquoi chez nous, on exige le départ du Président pour cause de crise ?

Doit-on comprendre que les lois de la République autorisent un groupe d’individus ou d’activistes politiques qui revendiquent quelque chose, d’exiger la démission du Président en exercice ? Dans ce cas, n’est-ce pas la porte ouverte à la chienlit ?

Nous nous interrogeons et nous ne comprenons strictement rien à la crise togolaise parce que ce qui se passe chez nous ne correspond à aucune définition ni clarification du mot crise.

Quelle est notre compréhension de la démocratie ? Les marches, désormais, sont banalisées et galvaudées. A la fin, c’est même lassant Elles ont perdu tout sens parce que les objectifs sont, certes, politiques mais illégaux au regard de la loi.

Nous sommes donc fondés de parler au Togo de démocratie tropicalisée et insurrectionnelle avec les conséquences subséquentes.

Quand la démocratie est insurrectionnelle, c’est la justice qui doit agir pour réguler. Alors, serait-on tenté de dire que le pays est en révolution ? Sur ce point aussi, rien ne tient parce que, à la base, la légalité est violée. Et on ne saurait parler de révolution là où tout marche bien.

Les routes, les rues bitumées, l’électrification, les forages, l’augmentation des salaires, la nouvelle aérogare de Lomé, le Port autonome de Lomé, n’est-ce pas là des éléments d’une révolution ?

Oui, le Togo est un pays étrange où il se passe des choses bizarres.

En vérité, qu’est-ce qui s’était passé le 19 août 2017 ? Sinon qu’on a marché à l’appel du PNP. Il y a eu deux morts parce qu’on veut le retour de la constitution de 1992 et le départ du Président Faure GNASSINGBE. Et pour ce faire, on a usé de la violence avec, à la clé, le vandalisme. Doit-on qualifier ces manifestations violentes d’événements majeurs et marquants dans la vie de notre peuple ? La question se pose. Et la réponse est non. Loin s’en faut.

Il y a eu d’autres faits historiques plus graves et plus sérieux par le passé. Et alors ?

Pourquoi tout ce remue-ménage ? Dans notre pays, tout est objet de polémique. Même les non-événements sont considérés comme exceptionnellement vitaux et incontournables.

On dit souvent que l’ignorance est un fléau social. Nous constatons, à nos dépens, que l’ignorance est un péché. Et tout péché appelle malédiction. Nous comprenons désormais que c’est ceux qui sont obsédés par le pouvoir qui croient que tout leur est permis. Ils ignorent que tout nous est permis mais tout ne nous est pas utile (La Bible).



Rodrigue

... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




Bilan des marches de la Coalition des 14 à la 17è manifestation
Publié le: 15/12/2017  | 


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