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Gilbert Bawara: ’Bon an mal an le dialogue aura lieu et les réformes seront réalisées’
Publié le mardi 19 decembre 2017  |  Togo Breaking News


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Séance de questions orales au Parlement touchant les ministères de l`Enseignement et de la Sécurité
Lomé, le 27 octobre 2016. Assemblée Nationale. Les Députés GOGUE Tchabouré et KAMPATIBE d`ADDI et Jean Hotonou KISSI du CAR ont interpellé le Gouvernement sur la reprise partielle du concours d’entrée dans les ENI de Tsévié et Dapaong, la réhabilitation des Commissariats de police de Dapaong et de Niamtougou et l’élaboration du statut particulier des enseignants. Ont répondu à cette interpellation, les ministres Komi Tchakpele des Enseignements primaire et secondaire, Gilbert Badjilbayéna BAWARA de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, et Yark Damehane de la Sécurité et de la Protection civile. Sur cette photo, G. B. BAWARA.


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Le ministre togolais de la fonction publique a été le porte-parole du gouvernement togolais lundi dans l’émission Club de la presse sur Kanal FM. Occasion pour Gilbert Bawara de revenir sur l’interview accordée par le président togolais, Faure Gnassingbé au magazine Jeune Afrique mais aussi sur les consultations en vue de l’ouverture du dialogue politique. Les sujets sociaux tels que les mouvements de grève qui secouent le secteur de l’éducation et le département de la fonction publique n’étaient pas en reste.

D’abord sur l’interview accordée par Faure Gnassingbé à Jeune Afrique et qui est au centre des polémiques, Gilbert Bawara estime qu’il n’y a pas matière à polémiquer.


« Le président a un message simple et limpide. Il a été élu en 2015, il est presque à la moitié du mandat que le peuple togolais lui a confié à travers les urnes. Il sillonne le pays, il observe, il écoute et il voit que les togolais sont encore confrontés à beaucoup de problèmes et d’aspirations. Il s’agit de problèmes de chômage, de l’agriculture, d’éducation, de santé, la poursuite des travaux de modernisation de nos infrastructures, etc. Il y a tellement de défis qu’il serait véritablement indécent pour le Président de la République de commencer à spéculer sur une échéance qui se situe en 2020 », a déclaré le ministre.
Pour M. Bawara, même si Faure Gnassingbé a des ambitions par rapport à 2020, il devra écouter les aspirations au sein de son parti politique et ce que les togolais auraient à dire.

S’élever au-dessus des contingences et faire preuve de patriotisme et de citoyenneté

Revenant sur la situation politique actuelle, le ministre de la fonction publique a indiqué que les manifestations de rues entraînent d’importants dégâts, préjudices et dommages au pays en termes de sa réputation et de sa crédibilité et que les investisseurs peuvent être dissuadés et découragés à venir investir, les opérateurs économiques, les commerçants et commerçantes aussi.

«Les jours des manifestations et compte tenu des débordements et des dérapages, y compris en termes de menaces et intimidations qui ont été entre-temps proférées, par précaution, plusieurs de nos concitoyens préfèrent fermer leurs boutiques. En cette fin d’année où les commerçants et commerçantes ont passé des commandes et se retrouvent avec des marchandises, je crois que nous devrions nous élever au-dessus des contingences et faire preuve de patriotisme et de citoyenneté. Etre soucieux de ne pas affecter les populations, de ne pas affecter l’économie et le commerce », a déclaré Gilbert Bawara.

Pour le ministre, on peut exprimer ses droits politiques, ses libertés démocratiques sans nécessairement se livrer à des dérapages et des débordements. Toutefois, il salue la décrispation notée dans les manifestations suite aux mesures prises par le gouvernement.


Pour M. Bawara, le souci du président togolais est de faire en sorte qu’à travers le dialogue et la concertation, des solutions puissent être trouvées aux questions des réformes constitutionnelles. Il invite les acteurs politiques à faire preuve de modération et de retenue et éviter les comportements préjudiciables à l’économie.

Abordant la question des réformes, le ministre de la fonction publique, sur la base de l’interview de Faure Gnassingbé à Jeune Afrique, indique que le président ne souhaite plus le statut quo.

«Nous avons pris beaucoup d’initiatives en 2014. Nous avons pris l’initiative en mettant en place une commission de réflexion des réformes constitutionnelles, institutionnelles et politiques. Il y a un projet qui a été adopté par le gouvernement le 5 septembre et envoyé à l’Assemblée nationale. La procédure a été respectée et le processus est en cours. Cette fois-ci, quelles que soient les circonstances, il faut que nous réalisions les réformes pour ne plus être dans le statut quo », a-t-il dit.


Gilbert Bawara avance que le dialogue politique offrira l’occasion aux acteurs politiques de se mettre autour d’une table, de réformer la constitution. En ce sens, le ministre précise que le dialogue ne sera pas un forum pléthorique mais qu’il regroupera les partis parlementaires et certains partis extraparlementaires.

« La coalition des 14 partis politiques est un conglomérat et un fait politique que nous respectons mais elle ne peut pas prétendre représenter toute l’opposition. Nous nous sommes respectueux des libertés démocratiques. Nous pouvons à la fois regarder de près les principaux partis représentés à l’Assemblée nationale mais aussi un certain nombre de partis qui sont sur le terrain, y compris le PNP.

L’essentiel c’est d’éviter d’avoir un forum pléthorique mais avoir les partis politiques les plus représentatifs sur l’échiquier national et aller vers le dialogue », a expliqué M. Bawara.
Le ministre de la fonction publique ajoute que le gouvernement prendra des initiatives dans les prochains jours. Et quant aux sujets du dialogue affirme qu’ils seront arrêtés ensemble avec les participants aux discussions.

Pas de médiation ni de facilitation extérieur pour le dialogue

En ce qui concerne la question de la médiation, Gilbert Bawara a indiqué que les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont estimé que la situation au Togo ne nécessitait ni de médiation, ni de facilitation.

« A l’issue de tous les initiatives dans lesquelles se sont investis les présidents ghanéen et guinéen, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont estimé que les conditions sont maintenant remplies pour que les togolais engagent un dialogue inter-togolais. La seule chose que la conférence a demandé, non pas aux chefs d’Etat ghanéen et guinée, mais en y ajoutant les présidents béninois et burkinabè, c’est de continuer à suivre la situation au Togo et chaque fois que de besoin, d’aider à surmonter d’éventuels blocages », a-t-il relaté ajoutant que toutes les conditions sont réunies pour aller à un dialogue entre togolais. De même, il n’a pas exclu la possibilité qu’un togolais soit désigné pour conduire les débats.

Le ministre rappelle qu’il y a un calendrier politique et électoral à respecter et que dans ce sens, le gouvernement assumera sa responsabilité et veillera pour que le dialogue ait lieu avec les acteurs qui y seront invités et fera tout pour que les réformes soient mises en œuvre pour ne plus pris à défaut et ne plus être complice de ceux qui utilisent les blocages et l’absence des réformes comme une caisse de résonance pour maintenir la mobilisation de leurs militants.


« Bon an mal an le dialogue aura lieu et les réformes seront réalisées. Et toutes ces initiatives, ce processus des réformes, c’est dans l’intérêt général de notre pays. Même ceux qui mettront du temps à y souscrire. Même ceux qui se refuseraient à y participer, une fois que les réformes seront réalisées, ils seront les bénéficiaires », a complété Gilbert Bawara.

Sur la crise dans l’éducation, le ministre a estimé que le gouvernement fait des efforts chaque année mais que ces efforts ne sont pas appréciés par les enseignants. Il évoque l’intégration des enseignants volontaires, la résolution des problèmes de prélèvements et la question des affectations dites punitives, etc. Il promet que le gouvernement va renouer le dialogue et la concertation avec les syndicats pour débattre de la question des primes et indemnités mais aussi des autres problèmes.


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