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Togo/ Enseignants, employés de la fonction publique : Le gouvernement Klassou pris en étau ; d’où viendra le salut ?
Publié le mercredi 20 decembre 2017  |  Fraternité


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Remise du relevé de conclusion des travaux du Groupe de travail sur le secteur de l’éducation nationale au PM Klassou
Lomé, le 10 mars 2017. Primature. Le Premier ministre Selom Klassou a présidé à la remise du relevé de conclusion des travaux du Groupe de travail sur le secteur de l’éducation nationale. C’est le Ministre de la Fonction publique, Gilbert B. Bawara qui a remis ce document au chef du Gouvernement, en présence des participants à ce groupe de travail.


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Tout comme la politique, le social demeure l’autre casse-tête chinois pour le gouvernement Klassou. Depuis le début de la rentrée scolaire 2017-2018, que de mots d’ordre de grève à ne point finir. A l’origine, la plateforme revendicative des enseignants dont certains points restent, à ce jour, non satisfaits. Aujourd’hui, le gouvernement doit également composer avec les élèves qui sont dans les rues pour réclamer leurs professeurs. Une équation complexe pour l’exécutif togolais visiblement pris en étau.


Enseignants en grève... Élèves dans les rues

Encore à l’appel des organisations syndicales, les enseignants observent, cette semaine, un énième mot d’ordre de grève. Depuis hier mardi et ce, vendredi prochain, les enseignants du public sont restés aux abonnés absents dans les salles de classe. Si la copie du projet de Statut particulier leur a été finalement remise, comme ils le revendiquaient, ces derniers exigent, cette fois-ci, la satisfaction des autres points non encore satisfaits sur leur plateforme revendicative déposée depuis l’année dernière sur la table du gouvernement togolais. Plus loin, les enseignants disent boycotter les compositions du premier trimestre prévues pour cette semaine.

De quoi irriter les élèves qui ne demandaient qu’à recevoir les cours et être, ensuite évalués, par conséquent. Mardi, ils sont plusieurs centaines d’élèves à débrayer dans différents quartiers de la capitale togolaise. Ces derniers, dans leur exaspération, délogeaient leurs camarades, aussi bien du privé que du public. Pour cause, ils réclamaient non seulement leurs enseignants, mais aussi et surtout les cours qui, comme à l’accoutumée, sont «considérés comme faits» durant les périodes de grève. « Tout ce que nous voulons, c’est que ce problème trouve une solution. S’il le faut, nous irons voir le président Faure pour le sensibiliser sur la situation. Au cas contraire, nous continueront chaque fois dans la rue… », a déclaré un des élèves qui disent poursuivre leurs débrayage jusqu’à satisfaction de leurs demandes. C’est dire qu’autant de fois que les enseignants rentreront en grève, il y a des menaces qu’ils soient aussi suivis par les élèves.

Politique et social... Le piège sans fin !

A voir de près, tout donne l’impression que le gouvernement Klassou est sérieusement pris en étau entre la politique et le secteur social constamment en ébullition. On se rappelle encore que cette semaine est la période également choisie par les agents de la Fonction publique qui, par un préavis de grève préalablement adressé au ministère de la Fonction publique, observent une cessation de travail jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Somme toute, de sales temps pour Selom Klassou et son équipe rattrapés par leur promesse non tenue de mars 2016, date à laquelle le Premier ministre a annoncé, en personne, l’adoption du Statut particulier de l’enseignant avant la rentrée scolaire 2017-2018. Malheureusement, trois mois après la reprise des classes, que nenni. Le projet de loi n’est pas adopté, par conséquent, non applicable. D’où la furie des enseignants visiblement lassés de la roublardise et des promesses non tenues des autorités togolaises. Ce qui explique aujourd’hui leur intransigeance vis-à-vis de leurs exigences.

La résistance...jusqu’au bout !

Aujourd’hui, il est question de pousser à bout le gouvernement à ouvrir, dans les plus brefs délais, des négociations sur la fixation du taux correspondant aux primes et indemnités et de sa date d’effet et l’intégration des indemnités forfaitaires de vingt mille (20.000) F CFA aux salaires de base des enseignants qui émargent sur la subvention que l’Etat accorde à l’enseignement confessionnel . Par ailleurs, les enseignants revendiquent également la révision du traitement des 1045 enseignants confessionnels émargeant sur le budget additionnel de la subvention, la rédaction et la signature d’un texte de convention de partenariat entre le gouvernement et l’enseignement confessionnel dans un meilleur délai. Au-delà de ces points, les enseignants exigent également l’organisation d’un concours spécial à l’intention des enseignants volontaires du secteur public en vue de leur intégration dans le cadre des fonctionnaires de l’enseignement. Et pourtant, des efforts ont été faits par le gouvernement. Et ces derniers en sont conscients.

Nécessité d’allier dialogue franc et modestie

Si l’on est arrivé là aujourd’hui, cela résulte plus du constat selon lequel, le gouvernement n’a jamais usé de la diplomatie pour discuter avec ses partenaires sociaux. On se rend compte que toutes les revendications de ces différents corps de métiers, à défaut de trouver chacune satisfaction, pouvaient être réglée à demi-teinte si et seulement l’autorité alliait dialogue franc et modestie. Sauf que le pouvoir n’a jamais été sincère avec ses partenaires différents, tant sociaux que politiques. Ce qui transparaît encore aujourd’hui au sujet de l’adoption du statut particulier de l’enseignant. Et ces derniers, ayant bien appris la leçon, profitent pour en demander plus, s’il le faut. De bonne guerre!

Aujourd’hui, dans la perspective de sauver la situation, il convient, au regard de tout ce qui précède, d’exhorter le gouvernement à aller de façon pondérée dans les négociations. Ceci en rassurant surtout les acteurs quant à sa réelle disponibilité à régler au cas par cas, leurs revendications, à défaut d’y aller de façon exhaustive. Toute autre manière telle la roublardise ou encore les menaces et intimidations à l’encontre des enseignants grévistes serait de jeter de l’huile sur le feu. Et cela ouvrira, à coup sûr, la brèche à d’autres corps de métiers de rentrer également dans la danse.

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