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La Côte d’Ivoire succède au Bénin à la tête de la Commission de la CEDEAO pour quatre ans
Publié le jeudi 21 decembre 2017  |  CEDEAO


© Présidence de CI par DR
52ème Sommet ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
Samedi 16 décembre 2017. à Abuja, au Nigeria. 52ème Sommet ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO s est tenu en présence du Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA.


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Abuja, le 17 décembre 2017. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), ont attribué le poste de président de la Commission de l’organisation à la Côte d’Ivoire à l’issue de leur 52ème session ordinaire tenue le samedi 16 décembre 2017 à Abuja, au Nigéria.

Ils ont approuvé la nomination de l’actuel ministre ivoirien de l’Industrie et des Mines, Jean Claude Brou, en qualité de président de ladite Commission pour un mandat de quatre ans à compter du 1er mars 2018.

Concernant l’attribution des autres postes statutaires aux Etats membres, ils ont invité le président sortant de la Commission, Marcel de Souza, à travailler dès à présent avec son successeur pour faciliter la prise de fonction des nouveaux fonctionnaires statutaires.

Toujours au plan organisationnel, ils ont réitéré la nécessité d’opérer les réformes structurelles et institutionnelles devant permettre à la Cedeao d’être plus efficace et plus efficiente.

Pour ce qui est de l’adhésion à part entière du Maroc à la Cedeao, de la Tunisie en qualité d’observateur et de la Mauritanie comme membre associé, le sommet a mis en place un comité composé des présidents togolais, ivoirien, ghanéen, guinéen et nigérian pour adopter les termes de références et superviser l’étude approfondie des implications de cette adhésion.

Par rapport aux questions relatives à la paix, à la sécurité et à la démocratie dans l’espace communautaire, la rencontre d’Abuja a réaffirmé leur importance pour le développement économique durable de la région.

Elle a exprimé sa solidarité avec les Etats membres frappés par le terrorisme, et loué les résultats positifs enregistrés par la Force multinationale mixte du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, ainsi que des avancées notables réalisées dans l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre le terrorisme dans le Sahel.

Les dirigeants ouest-africains ont regretté le manque d’avancées dans le processus de paix en Guinée-Bissau malgré les décisions prises lors de leur 51ème session de juin 2017 à Monrovia, au Liberia, et pris note de la feuille de route présentée par le président bissau-guinéen, Mario Vaz, pour l’application intégrale de l’Accord de Conakry, notamment la nomination d’un Premier ministre de consensus.

A propos du Togo, la Conférence exprimé sa préoccupation face aux tensions politiques persistantes, et condamné les formes de violences et de débordements qui se traduisent par des pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels.

Elle s’est félicitée des mesures d’apaisement prises par le gouvernement togolais, afin de créer un environnement propice à l’ouverture du dialogue national visant à la mise en œuvre consensuelle des réformes politiques souhaitées.

S’agissant du Mali, elle a salué les efforts fournis par le gouvernement malien pour assurer la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, de même que la signature d'une trêve entre les belligérants. Elle a exprimé sa préoccupation face à la recrudescence des actes terroristes dans le pays, et condamné les attaques visant les populations civiles, les forces de défense et de sécurité maliennes et étrangères.

En ce qui concerne la Gambie, les chefs d’Etat et de gouvernement ont loué les efforts de reconstruction, de consolidation de la démocratie et de promotion de la réconciliation nationale engagés par le gouvernement.

Ils ont également salué la mise en place de la Commission vérité, réconciliation et réparations, et exhorté le gouvernement à veiller à ce que la volonté de rendre justice aux victimes de l’ancien régime le soit dans le respect des lois gambiennes de même que des normes et principes internationaux
Ils ont également apprécié le rôle déterminant que joue la Mission de la Cedeao en Gambie (ECOMIG) dans la stabilisation et la sécurisation du pays, et invité le président de la Commission à prendre les mesures nécessaires pour assurer la mise en œuvre effective des décisions prises récemment à Monrovia, et relatives au mandat de la Mission et à son renforcement.

Ils ont en outre apprécié le bon déroulement des récentes élections générales au Libéria, et exhorté les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle, George Weah et Joseph Boakai, à mener une campagne pacifique et à ne recourir qu’aux moyens légaux pour régler tout éventuel différend électoral.

Le sommet d’Abuja a exprimé son indignation face aux traitements inhumains infligés aux migrants et réfugiés africains en Libye, et condamné cet esclavage des temps modernes. Il s’engagé à travailler avec les organisations internationales partenaires pour mettre fin à ces pratiques barbares.
Sur un tout autre registre, le sommet a entériné les principales recommandations contenues dans le rapport de la 79ème session ordinaire du Conseil des ministres, celui de la 39ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité, et le rapport annuel 2017 du président de la Commission de la Cedeao.

A noter que seul le chef de l’Etat gambien, Adama Barrow, n’a pas pris part à ce sommet. Il a été représenté par sa Vice-présidente, Fatumatta Jallow-Tambajang.

Pour ce qui est du prochain sommet, il se tiendra, en juin 2018, à Lomé, au Togo.

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