Contesté dans la rue depuis des mois, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé à la tête du pays depuis 2005, ne quittera pas le pouvoir sous la pression de la rue. C’est ce que Christian Trimua, invité ce dimanche de l’émission «D12» de la radio Pyramide FM, a encore réitéré. A en croire ce conseiller du président de la République, ceux qui portent ce dessein, perdent leur énergie et leur force.
Pour lui, le parti présidentiel maintiendra encore son « champion » comme candidat si on estime qu’il porte au mieux les couleurs de ce parti. « Le président a été élu. Si les Togolais estiment qu’ils ne veulent plus d’un Gnassingbé au pouvoir, qu’ils votent contre lui », a-t-il précisé.
L’ancien secrétaire d’Etat auprès du président de la République estime que la situation difficile que traverse le Togo n’est pas la faute de Faure Gnassingbé. Ce dernier est, selon lui, plutôt « l’ouvrier qui essaie de relever la chose».
«C’est lui qui a relancé la coopération avec les partenaires en 2007. Sous lui, nous sommes passés d’un budget de 250 milliards à plus de 1300 milliards aujourd’hui», a-t-il énuméré avant d’ajouté que « sous l’ère de son patronyme, on veut occulter tous les grands changements qui se font ».
Après avoir fait un petit cours d’histoire en rappelant que le Togo est un petit pays en taille et en démographie et où les croisements familiaux sont énormes, le docteur en droit public a tenu à faire savoir qu’évoquer des patronymes ou des arbres généalogiques quand il s’agit du pouvoir au Togo, risque à un moment donné d’exclure une bonne partie des Togolais de la gestion de la chose publique (Gnassingbé, Olympio, Fabre etc).
Ce qui est fondamental, a-t-il proposé, c’est d’établir les règles d’accession au pouvoir qui rassurent les uns et les autres et dont l’application doit être stricte, pour permettre aux Togolais, « indifféremment de leur famille ou de leurs origines ethniques », a-t-il souligné, de briguer des mandats électifs.
Le véritable problème au Togo, se rassure-t-il, c’est le problème du renouvellement de la classe politique. A ce propos, pour M. Trimua, si la classe politique se renouvelait, la crise politique togolaise serait résolue à 80%.
Pour lui, le parti politique qui a le plus théorisé l’alternance au Togo et qui l’a intégré dans son mode de fonctionnement, c’est UNIR. Il n’en veut pour preuve que la promotion de jeunes qui est faite au sein du parti présidentiel alors que dans l’opposition, soutient-il, il y a un cliché figé qui représente intégralement les leaders de la conférence nationale.... suite de l'article sur Autre presse