Lomé renoue avec les affrontements violents: pouvoir et opposition s’accusent

Politique

Publié le vendredi 29 decembre 2017 | Global Actu

© aLome.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKO
La manifestation de l`opposition de ce 28 décembre a été dispersée au niveau du carrefour Deckon
Lomé, le 28 décembre 2017. Carrefour Deckon. La manifestation de l`opposition de ce jour a été dispersée au niveau du carrefour Deckon vers 15H40TU. L`autorité soutient que les marcheurs allaient y faire un sit-in, ce que dément l`opposition qui parle d`une répression. Les opposants dénombrent plusieurs blessés dans leurs rangs.

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Coups de gaz lacrymogènes, bastonnades, arrestations, blocages de voies, course-poursuite, voilà ce à quoi on a encore assisté ce jeudi dans les rues de Lomé où se déroulait une manifestation de rue de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition.

Au bilan, on compte des blessés dans le rang des manifestants. Le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Damehame Yark, au cours d’une conférence, justifie l’utilisation de la force pour disperser les manifestants en se targuant de deux (2) arguments.

Selon lui, il n’était pas convenu avec les organisateurs des manifestations d’un meeting à Deckon. «Nous avons dit vendredi dernier lors de notre réunion avec eux que comme ils ont l’habitude de le faire, ils vont marcher en traversant ce carrefour », a-t-il relevé.

Le ministre accuse les organisateurs de la manifestation d’avoir des « intentions délibérées » de créer des incidents au cours de la marche de cette semaine. Pour s’en convaincre, il a parlé d’une réunion d’un parti politique dont il ne cite pas le nom, réunion au cours de laquelle il a été demandé à des manifestants de quitter l’itinéraire prescrit et pour s’aventurer vers certains points sensibles de manière à créer un affrontement avec les forces de sécurité.

«Tant qu’ils ne respecteront pas l’ordre, ils seront dispersés. A Deckon, ceux qui vendent sont aussi des Togolais comme ceux qui marchent », a-t-il lancé.

Eric Dupuy, le secrétaire national chargé de la communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et conseiller du chef de file de l’opposition, dit avoir eu la vie sauve grâce à la vigilance de son chauffeur et des jeunes qui assuraient la sécurité de la marche.

«Je considère que monsieur Yark, sous les ordres de Faure Gnassingbé, a décidé de m’assassiner aujourd’hui. C’est un choix volontaire de tuer Eric Dupuy, si je n’avais pas le bon Dieu derrière moi, aujourd’hui je serai mort », disait-il dans une interview accordée à un site d’informations. ... suite de l'article sur Autre presse

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