Les Togolais se remettent des réjouissances de la St-Sylvestre, mais les questions politiques vont très vite reprendre leur place. Le chef d’Etat prononcera demain sont discours à la Nation. De son côté, l’opposition s’accorde quelques jours de vacances avant de repartir au front.
L’heure de vérité approche. Après 5 mois de tension politique, il est impérieux de trouver une issue à la crise.
Deux options se présentent. S’engager dans un dialogue proposé par le gouvernement ou soumettre le projet de réformes constitutionnelles sans passer par la case discussions.
Pour le moment, la coalition de l’opposition tergiverse. Elle a accepté le principe d’un dialogue avec le pouvoir, mais en présence de ‘médiateurs’ étrangers. Du côté des autorités, on souligne la nécessité d’avoir un débat interne au Togo sans interférence de l'extérieur.
En réalité, les deux parties sont d’accord sur la même chose : limitation à deux du nombre de mandats présidentiels et introduction du scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
Alors pourquoi est-il si compliqué de parvenir à l’adoption des réformes ?
L’opposition a sa propre lecture des évolutions constitutionnelles. La limitation des mandats n’a de sens selon elle que si le projet est conçu pour empêcher le président Faure Gnassinbgbé de se représenter en 2020. Depuis le départ, c’est l’objectif affiché.
Au moment ou le Togo s’engage sur le principe de la limitation des mandats, pendant que d’autres pays africains font l’inverse, les opposants devraient accompagner le changement et saisir cette opportunité pour tenter l’alternance en 2020.