La plupart des stations d’essence souffrent de pénurie de carburant au lendemain de la fête de nouvel an à Lomé et dans les villes de l’intérieur du Togo.
Face à cette situation, des conducteurs de taxi sont obligés de doubler les prix aux utilisateurs. « On me prend d’habitude de Nukafu à Nyékonakpoè à 300 FCFA. Ce matin, j’ai payé 500F pour le même itinéraire», a confié Mlle Véronique Katakou, coiffeuse, rencontrée ce mercredi matin à Lomé.
De son côté, M. Nestor EGUI, Consultant, raconte sa mésaventure. « Hier aux environs de dix-huit heures, je devrais aller assister à une réunion quand j’ai constaté que je n’avais pas suffisamment de carburant dans mon engin. Quand je suis sorti pour en procurer, j’ai constaté que toutes les pompes étaient sèches.
D’Attiégou en passant par Togo 2000, Nukafu, Bè-Kpota, même Akodéssewa, Colombe de la paix, Deckon jusqu’à Ahanoukopé, c’est une pénurie totale. Toutes les stations sont sèches sauf la station CAP de Amina qui en avait du stock. Mais, j’avoue qu’il y avait une queue monstre. On a passé beaucoup de temps avant d’être satisfait », a-t-il affirmé.
Cette pénurie, faut-il le souligner, profite aux vendeurs de carburant illicite appelé communément ‘’Boudè’’.
«Dans la journée de nouvel an, le prix d’un litre de carburant chez les vendeurs de Boudè était à 500 FCFA. Déjà dans la matinée du 02 janvier, cela se vend à 700 F, plus tard dans la soirée à 800 F ; et voilà ce matin on est à 1000 F. Cela fait peur, car on ne sait pas exactement ce que demain et l’après demain nous réservent. Vivement que les autorités de ce pays trouvent une solution à la situation », a exhorté M. Kokou Viglo, conducteur de Taxi-moto à Lomé.
Par ailleurs, selon Emmanuel SOGADJI, Président de la Ligue Togolaise des Consommateurs (LCT), cette pénurie serait due à «l’absence de stocks dans les bacs à la STE et à la STSL» et pourrait entraîner une hausse des prix à la pompe.... suite de l'article sur Autre presse