Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Pour que l’Afrique soit la prochaine Chine
Publié le vendredi 5 janvier 2018  |  Financial Afrik


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Inauguration du E-Gouvernement par le Président Faure Gnassingbé pour accélérer la modernisation de l`Administration togolaise
Lomé, le 24 avril 2017. Ancienne direction de Togo Telecom. Inauguration du E-Gouvernement par le Président Faure Gnassingbé pour accélérer la modernisation de l`Administration togolaise. Financé à hauteur de 15 milliards de FCFA par Exim Bank de la Chine, ce projet a pour finalité de relier 560 bâtiments administratifs (ministères, universités, hôpitaux, etc) par fibre optique via 200 km de câble, et leur offrir une connexion haut débit de 100 Mbps. Liu Yuxi, Ambassadeur de la Chine au Togo.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


L’année 2017 a confirmé la fin des 13 fausses glorieuses de l’Afrique. Les taux de croissance de la période (2003-2016) , tirés essentiellement par les exportations des matières premières, ont comblé les déficit, amélioré les positions des pays en devises sans créer, il faut le dire, beaucoup d’emplois.

La crise du pétrole intervenue depuis 2016 a stoppé net des chantiers d’infrastructures et fait fondre les réserves extérieures, renvoyant une bonne partie du continent dans une configuration des Politiques d’ajustement structurelles (PAS) qui ne disent pas leur nom.

Nous sommes en effet revenu dans une configuration des années 80. La dévaluation est de nouveau une option (lire à cet effet les simulations réalisées par l’agence Standard and Poor’s publiées par Financial Afrik) que l’on ne peut plus écarter en zone Franc.

L’encadrement sévère de la zone de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEMAC) illustre une nouvelle fois de la précarité des économies africaines. Le FMI est de nouveau à la place du conducteur selon la vision conservatrice de Paul Wolfowitz. Ce cycle infernal de prospérité-crise, illusion-désillusion, est le propre des économies extractives, vivant d’une demande extérieure en dents de scie.

Seules des dynamiques internes fortes sont à même de réduire cette dépendance. Sur ce point, nous pensons que les logiques nationales ont toutes échoué. Pas plus en 1960 qu’aujourd’hui, l’Afrique n’a pas le choix. C’est «s’unir ou périr» selon la célèbre citation de Kwame NKrumah.


Du fait de sa dramatique histoire et de sa forte démographie, le continent a besoin d’une intégration réelle pour rééquilibrer son rapport économique avec ses partenaires historiques (Europe, USA) et nouveaux (Asie, BRIC).

La Chine s’est développée essentiellement grâce à un puissant marché intérieur et à une vision politique et économique exécutée par un Etat souverain, maîtrisant son agenda et ses leviers de financement. L’Afrique d’aujourd’hui stagne dans la fragmentation avec un agenda continental, la vision 2063, certes bien conçu, mais encore à valeur de symbole. La logique de financement des Etats repose pour l’essentiel sur l’aide publique et la coopération internationale.

Certes, à côté de cette architecture statique, il y a des dynamiques internes. Les stratégies de financement endogène font l’objet d’une prise en compte au plus haut niveau des Etats. Il en est de même de la Zone économique de libre –échange, qui avance lentement, à pas de tortue, mais sûrement.



De leur côté, les communautés économiques régionales poursuivent leurs processus de rapprochement à différentes vitesses. Meilleure élève en la matière, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dotée de son Tarif Extérieur Commun, attire de nouveaux adhérents.

Mais, dans le fond, la CEDEAO doit encore, pour intégrer le top 20 des premières économies mondiales, procéder à un démantèlement accéléré des barrières non tarifaires et lever tous les obstacles au commerce et à la circulation des capitaux. Mais sans un marché unique global, supposant un open sky, un cadre juridique commun, la possibilité de circulation et d’acceptation des effets de commerce, des garanties, des sûretés, des polices d’assurance, une libéralisation du transport, une monnaie unique, la CEDEAO risque de rater son rendez-vous avec l’histoire.

Il faudrait à ce géant théorique, une sorte de technocratie de Bruxelles alliée à des démocraties locales, pour conduire la vision économique commune et les négociations avec le reste du monde. Pour l’heure, cette vision n’existe pas. La CEDEAO est encore une association d’Etats liés par leur appartenance géographique mais sans possibilité, en son sein, de dépasser les obstacles superficiels de la langue , de la monnaie et de la trompeuse souveraineté.

Si la CEDEAO et, au delà, l’Union Africaine, veulent devenir la prochaine Chine, elles devront mettre en place le cadre nécessaire à la concrétisation du marché intérieur. L’unité africaine ne relève pas de l’afro-centrisme.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires