L'Etat hébreu donne jusqu'à fin mars pour quitter le pays et menace de placer en prison les personnes qui refuseraient de partir.
L'expulsion ou la prison. Ce sont les deux options proposées par le gouvernement d'Israël à près de 40.000 migrants africains. L'annonce vient d'être faite par le gouvernement israélien.
Les migrants ont jusqu'à fin mars pour quitter l'Etat hébreu. Une situation qui scandalise les associations et met les ressortissants Erythréens et Soudanais dans l'embarras. Ces Erythréens et Soudanais représenteraient près de 90% des demandeurs d'asile africains en Israël, selon les associations.
Ils sont arrivés pour beaucoup avant la fin de la construction d'une barrière électrique entre l'Etat Hébreu et l'Egypte en 2013.
Mais malgré des arrivées parfois anciennes, le premier ministre israéliens Benjamin Netanyahu a été très clair avec eux. "Les infiltrés ont un choix simple: coopérer avec nous et partir volontairement, respectueusement, humainement et légalement ou nous devrons utiliser les moyens à notre disposition. J'espère qu'ils choisiront de coopérer".
3.000 euros sont proposés aux réfugiés qui acceptent de repartir. Ils seront alors expulsés non pas en Erythrée ou au Soudan, mais en Ouganda ou au Rwanda. Deux pays à qui Israël donnerait de l'argent pour les accueillir. Ce qui scandalise Anat Guttman, coordinatrice des relations public pour l'association "Hotline pour les réfugiés et les migrants" à Tel Aviv, en Israël. "Israël n'expulse pas les gens dans leur pays d'origine car ils savent très bien que ce sont des réfugiés, qu'ils sont en danger. L'Etat paie 5.000 dollars par tête au pays d'accueil.
C'est monstrueux !", s'énerve Anat Guttman. "Comment est-ce qu'on peut faire du commerce d'êtres humains ? Comment les pays d'Afrique peuvent accepter de faire du commerce avec des Africains", questionne-t-elle. Selon elles, les migrants qui arrivent en Ouganda et au Rwanda se retrouvent sans véritable statut en arrivant.
La prison plutôt que l'expulsion
D'ailleurs, à l'image de Teklit, qui vient de l'Erythrée, beaucoup de réfugiés ne savent pas encore s'ils repartiront comme le souhaite le gouvernement."S'ils décident de m'expulser, il vaut mieux que j'attende en prison plutôt que d'aller au Rwanda parce que je ne sais pas ce qui m'attend là-bas. Je sais que beaucoup se sont même fait confisquer leur papier en arrivant à l'aéroport", explique-t-il dans les rues de Tel Aviv.... suite de l'article sur Autre presse