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Le Togo, première colonie chinoise en Afrique de l’Ouest?
Publié le jeudi 11 janvier 2018  |  AFRO TRIBUNE


© Autre presse par dr
L’Ambassadeur de Chine au Togo, Liu Yuxi


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Empêtré dans une crise politique, le Togo n’a pas encore vu son image de « pays exemplaire » dégradée. L’occasion de revenir sur le partenariat économique du pays, notamment les relations sino-togolaises.

Le constat est clair. Malgré les violentes répressions subies par les militants de l’opposition en septembre et octobre, les chancelleries occidentales se sont limitées à la simple condamnation. Depuis, même la militarisation du pays ne suscite pas de réactions extérieures. Si l’opposant Tikpi Atchadam a appelé la France à se prononcer, Emmanuel Macron a seulement invité les acteurs politiques au dialogue. « La France observe. Elle compte sur la médiation ghanéenne », fait remarquer un politologue togolais. Pour cet expert, l’ancienne métropole ne voit pas trop d’un bon œil le pouvoir togolais. « Faure Gnassingbé a choisi depuis sa prise de pouvoir de refroidir les liens avec la France », explique-t-il. Même s’il n’est pas en brouille avec la France, le chef de l’État togolais ne marche pas dans les pas de son défunt père qui était « un ami de la France ».


La coopération entre les deux pays évolue, mais en quinze ans, Faure Gnassingbé a effectué six voyages officiels en France à de grandes occasions. Un ancien ministre togolais confie que « le président n’a pas digéré le fait que Jacques Chirac soit hostile à sa candidature en 2005 et que Nicolas Sarkozy qualifie son élection de mascarade ». Avec François Hollande, les « relations étaient froides ». Le socialiste qui l’avait appelé pour que la justice togolaise libère Loïc Le Flock Prigent emprisonné à Lomé n’a pas apprécié le fait que sa demande soit rejetée.

Avec Emmanuel Macron, il a échangé quelques mots en décembre dernier à Abidjan lors du sommet UA-UE. Mais Faure Gnassingbé estime ne pas être demandeur d’une audience à l’Élysée. Un économiste affirme pourtant que la France reste le premier partenaire économique du Togo. « Le port autonome de Lomé a totalement été confié à Bolloré, une entreprise française », justifie-t-il. En se « détournant » de la France, Faure Gnassingbé préfère courtiser d’autres puissances. Parmi elles, « Israël et surtout la Chine qui investit énormément au Togo ».


Présence chinoise

En dix ans, le Togo a signé de nombreuses conventions économiques avec la Chine. Le gouvernement togolais a d’ailleurs obtenu des accords de prêts et des remises de dettes de la part de l’empire du milieu. Le nouveau palais de la Présidence togolaise a été construit par la Chine. Il y a deux ans, Faure Gnassingbé s’était rendu en Chine pour obtenir l’annulation partielle de la dette extérieure du Togo au 31 décembre 2015.

Ce voyage avait aussi permis au numéro 1 togolais d’avoir près de 75 milliards de FCFA de financements de projets. La Chine a largement contribué à la construction de la nouvelle aérogare de Lomé et de ses deux terminaux.


À ces travaux s’ajoutent ceux du grand contournement d’Aledjo. Le Togo bénéficie aussi de l’appui chinois dans le projet de construction du barrage d’Adjarala. Cet appui est estimé à 36 milliards de FCFA grâce à un prêt de la Banque chinoise d’import-export, China EximBank. Les travaux de construction de cette infrastructure énergétique sont même confiés à l’opérateur chinois Sinohydro Africa. En juillet prochain, un nouveau siège de l’Assemblée nationale devrait être inauguré au Togo. Il est financé par la Chine. Les travaux qui ont commencé depuis 2016 sont effectués par l’entreprise chinoise Jiangsung Natong Group.

Le nouveau Parlement togolais disposera d’un siège composé de trois grands blocs. Parmi eux, une grande salle réservée aux séances plénières, un hall de réunion, des bureaux du personnel de l’Assemblée nationale, une galerie ainsi que des passerelles. L’édifice est en construction sur un site d’une superficie de près de 12 hectares. Le coût des travaux est estimé à 11 milliards de FCFA.
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