Le troisième décret pris en Conseil des ministres ce 10 janvier fixe entre autre le nombre des Commissions Electorales Locales Indépendantes (CELI) et leurs ressorts territoriaux. Reçu ce 11 janvier sur une radio locale, le président des Forces Démocratiques pour la République (FDR) a qualifié ce décret d’ « une fuite en avant » et affirme que le gouvernement joue à la politique de l’autruche.
Selon Me Dodji Apévon, Président des FDR, les élections ne constituent pas une priorité, actuellement, pour la classe politique. Pour lui, au moment où le pays est en train de traverser une crise, il serait mieux que ceux qui le gouvernent aient le courage de poser des actes qu’il faut pour y trouver une solution au lieu que d’esquiver ce qui est à faire. « Le Togo a besoin d’une solution et la solution dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est ni l’organisation d’un référendum, ni d’une quelconque élection dans ces conditions floues. Ils peuvent foncer tête baissée dans le mur mais la situation du Togo sera plus compliquée. Aller aux élections dans ces conditions ne va pas apporter une solution à la crise que traverse le pays mais plutôt va l’exacerber. Et je considère cela comme une fuite en avant », a indiqué le Président des FDR.
Par ailleurs, Me Dodji Apévon ne comprend pas pourquoi le régime met de côté la médiation internationale et avance tout seul. « Qu’est que cela coûte au régime en place d’accepter l’accompagnement de la médiation ghanéenne et guinéenne pour qu’on puisse déboucher véritablement sur une solution durable », s’est questionné le leader des FDR, avant de souligner que le gouvernement est en train de jouer à la politique de l’autruche. « Le mal est là et on baisse la tête, on ferme les yeux et on fonce dans le mur. Sans les réformes et surtout les réformes du cadre électorale il serait difficile de participer à une quelconque élection. Sans cela, après les élections on va retomber dans les mêmes conditions », a-t-il indiqué.
Il faut noter que Me Apévon a, dans ses interventions, souligné que pour l’heure, il n’est pas question de trouver une solution à l’à peu près. « Le consensus que nous voulons aujourd’hui doit être quelque chose qui profite au Togo pour toujours.
Il faut finir avec cette crise et s’occuper des problèmes de développement, on a en besoin. Des milliers de jeunes sont au chômage, des hôpitaux sont délabrés, des écoles n’ont pas de repère, l’éducation est au rabais. On a des difficultés dans plusieurs secteurs. Au lieu de toujours être là et à tourner le dos à ces problèmes et continuer à s’occuper que des problèmes politiques, nous devons arrêter cela en finissant avec les problèmes politiques une fois pour de bon », a expliqué Me Dodji Apévon.... suite de l'article sur Autre presse
La ``Coalition des 14`` exige le début des travaux du Comité préparatoire du prochain dialogue Publié le: 16/12/2017 |