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Journée mondiale du migrant et du réfugié au Togo : entre intégration et rejet
Publié le lundi 15 janvier 2018  |  La Croix Afrique


© aLome.com par Parfait
Centre-ville de Lomé vu depuis l`immeuble de la BTCI
Lomé, le 2 septembre 2015. Activités quotidiennes sur le boulevard circulaire, côté nord.


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À l’occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié célébré le 14 janvier dans l’Église universelle, La Croix Africa a mené une enquête sur l’intégration des migrants au Togo.
«L’Église doit jouer sa partition en donnant des directives aux migrants à travers l’évêque chargé des migrants, Mgr Denis Amuzu-Dzakpah, archevêque de Lomé », estime le secrétaire général de l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture, Acat-Togo, Bruno Haden à quelques heures de la célébration de la journée mondiale du migrant et du réfugié.

Face aux enjeux migratoires, le pape François a consacré aux migrants et aux réfugiés son message pour la 51e journée mondiale de la paix célébrée le 1er janvier 2018. Dans ce message, il appelle à offrir aux migrants et aux victimes de la traite d’êtres humains, la possibilité de trouver la paix qu’ils recherchent, un engagement qui exige une stratégie conjuguant « quatre actions : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer ».



«Le pape à travers ce message, nous invite à regarder les migrants et les réfugiés à travers les yeux de la foi, la foi en un Dieu migrant », commente Bruno Haden. Selon ce défenseur des droits humains, les actions recommandées par le pape François « correspondent aux valeurs évangéliques et à celles promues par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ».



Les migrants au Togo



Mercredi 10 janvier, près du marché d’Akodéssewa, dans l’est de la capitale togolaise, Hamidou, la trentaine, vend des chaussures. Dans une cacophonie de klaxons de motos et de voitures, il explique : «Je suis Nigérien et vis dans une maison à Bè (quartier de Lomé) avec des Guinéens et des Maliens. Parfois, il y a de petits problèmes avec les voisins, mais moi j’évite les conflits parce que je suis venu pour travailler».

À Bè-Kpota, quartier populaire de Lomé, Abdoulaye, la quarantaine, vend des lunettes exposées sur une étagère. « Depuis mon arrivée il y a huit mois, je n’ai pas eu de problème dans la maison où j’ai loué », confie cet immigré Nigérien.

Souleymane, lui est Malien. Il gère un magasin de produits alimentaires, à Agoènyivé dans la banlieue nord de cette ville. « Moi, je n’ai aucun problème, sauf quand certains clients m’insultent ou sont agressifs dans leurs propos », indique lui aussi cet immigré dont le magasin de 5 m2 constitue son lieu de travail et de résidence.

Au Togo, en 2015, la population de migrants s’élevait à 276 844 personnes, soit 3,79 % de la population résidente, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). Cette immigration est dominée des ressortissants des pays de la sous-région, indique Sébastien Kodjo Segniagbeto, sociologue spécialiste des questions de migration.
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