Dans le cadre des préparatifs du dialogue politique de sortie de crise au Togo, les choses se sont plus ou moins accélérées ces derniers jours avec les déplacements de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition à Conakry et à Accra pour des échanges avec les présidents Alpha Condé de la Guinée et Nana Akufo-Addo du Ghana. Ce qu’il faut pour le moment retenir est que le dialogue tant attendu pourrait se tenir si tout va bien, entre le 23 et le 26 janvier prochain. Cependant, beaucoup de détails restent encore à régler.
La date du 23 janvier est en fait une proposition du Chef de l’Etat guinéen Alpha Condé qui a réaffirmé l’impérieuse nécessité de la tenue de ce dialogue dont les conditions doivent être rapidement réunies, en comptant sur la bonne volonté de tous les acteurs de la crise.
«Vous savez qu’au niveau de la CEDEAO et de l’UA, nous sommes préoccupés par la situation au Togo, et nous voulons vraiment œuvrer pour que les conditions d’un dialogue apaisé et responsable puisse se réaliser. C’est pourquoi, j’ai reçu la délégation de l’opposition togolaise et qui va maintenant aller au Ghana en concertation avec mon frère du Ghana pour que nous aidions nos frères du Togo à réaliser un dialogue apaisé », avait indiqué le président Alpha Condé.
Cette date proposée est également laissée à l’appréciation du Gouvernement togolais qui a toujours estimé que les conditions étaient réunies pour la tenue des discussions. Il faut souligner que les protagonistes ne sont pas encore parvenus à s’accorder sur les conditions de la tenue du dialogue de même que sur la forme qu’il devra prendre.
A Lomé, le pouvoir et l’opposition sont toujours à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur pour le dialogue. L’opposition a toujours réclamé un médiateur international alors le pouvoir s’inscrit plutôt dans la logique d’un dialogue inclusif inter-togolais, estimant que le Togo n’a pas besoin d’un facilitateur extérieur.
De retour d’Accra mercredi 17 janvier, la coalition des 14 partis de l’opposition a rapporté que les médiateurs (Alpha Condé et Nana Akufo-Addo) ont manifesté leur disponibilité à accompagner le dialogue et à faire en sorte que les mesures d’apaisement deviennent une réalité. « Nous disons que nous revenons satisfaits de ces rencontres à Conakry et à Accra », a indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition.
Au rang des mesures d’apaisement qu’exige l’opposition, la libération de tous les détenus politiques de même que ceux dans le cadre des incendies des marchés de Lomé et de Kara avant une éventuelle participation aux discussions.... suite de l'article sur Autre presse
N. Olympio vante la détermination du peuple togolais depuis plus de cinq mois malgré les violences politiques
Publié le: 15/1/2018 |
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