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Message de vœux 2018 de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Secrétaire générale de la CDPA
Publié le samedi 20 janvier 2018  |  CDPA


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
CAP 2015 et le PNP unissent officiellement leurs forces
Lomé, le 22 août 2017. IBIS HOTEL. Conférence de presse conjointe de CAP 2015 et du PNP. Officiellement, les deux entités fusionnent leurs forces pour mieux contrer le pouvoir UNIR. Brigitte Johnson de la CDPA.


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"Chers compatriotes résidant au Togo comme à l’étranger.

Au nom de la CDPA et en mon nom, je vous souhaite une excellente année 2018. Mes vœux de santé et de bonheur vont à chacun d’entre vous .

J’ai une pensée particulière pour celles et ceux qui traversent des moments difficiles, en l’occurrence :

– celles et ceux qui ont des ennuis de santé ;


– celles et ceux qui souffrent dans leur chair et dans leur tête à cause des problèmes politiques, je veux parler des familles éplorées, des victimes de répressions policières, des déplacés et exilés ;

– celles et ceux qui sont retenus loin de leurs familles à cause de leur engagement politique ou pour servir le pays ; ici il s’agit des otages du régime RPT/UNIR qui n’ont pas leur place en prison et des corps habillés engagés dans des opérations de maintien de paix.

2017 fut une année difficile pour le Togo ; malheureusement, une de plus. Oui, cette année n’a pas été celle des solutions pour le Togo, au contraire, elle fut une année où les problèmes se sont amplifiés.

Le nombre de jeunes sans emploi, n’a cessé de croître. La pauvreté a pris encore de l’ampleur, poussant des togolais à entreprendre, au mépris de leur dignité et au péril de leur vie, ce voyage dangereux à travers le désert et sur la mer pour espérer une vie de misère qu’ils estiment plus douce qu’au pays.

Les plus grands maux dont souffre notre pays n’ont trouvé aucun remède. En 2017, notre système scolaire trop négligé, fut encore marqué par des grèves dont l’origine est dans des promesses jamais tenues du gouvernement, la qualité de soins dans nos formations sanitaires continue de fléchir au grand dam du corps médical, alors que les pays voisins renforcent leur système, en construisant des hôpitaux modernes, équipés et dotés de compétences satisfaites. Au Togo, finalement, c’est toute notre fonction publique et nos sociétés d’Etat qui grondent, ne supportant plus cette incapacité notoire du régime cinquantenaire à imaginer des solutions innovantes pour faire bouger les lignes.

En 2017, nos droits et libertés ont encore reculé ; le régime n’a cessé : d’interdire et de réprimer des manifestations pacifiques partout au Togo ; de sortir illégalement des militaires pour réprimer de manifestants aux mains nues et établir des états de siège dans des localités comme Mango, Bafilo et Sokodé ; de décréter sans aucun motif légal des villes, comme Kara, fermées aux manifestions de l’opposition, de protéger une milice qui sévit lors des manifestation de rue de l’opposition…

2017 n’est pas une belle année pour le Togo ; elle a vu le régime RPT/UNIR, s’accrocher encore plus au pouvoir, restant sourd à nos appels à œuvrer pour une sortie honorable d’une crise sociopolitique récurrente et trentenaire et ignorant l’immense mécontentement populaire qui déferle sur le pays. Pourtant, nous n’avons pas arrêté d’exiger de ce gouvernement des réformes constitutionnelles et institutionnelles, la décentralisation et des élections locales et n’avons pas arrêté de le prévenir que par son silence méprisant, il créé les conditions pour une violence incontrôlée ; mais le Chef d’Etat et la minorité qu’il a lui-même indexée ne nous ont pas écouté.

Dans ces conditions, 2017 ne pouvait pas être une belle année pour le Togo, car les pratiques du régime qui dirige le pays depuis 51 ans n’ont guère évolué : ce sont toujours les mêmes qui tiennent les rênes du pouvoir et le dilatoire reste le moteur de leur gouvernance. Rien ne changera avec de tels responsables !

Mais heureusement 2017 n’a pas été qu’une année perdue. La CDPA au sein de CAP 2015 a continué de poser des actes, maintenant la flamme de l’espoir en matière de réformes et d’élections locales. 2017 a été également marquée par cette initiative qui a opportunément attisé un feu qui couvait à cause de la désinvolture, l’insouciance et l’insolence du régime RPT/UNIR. La CDPA fidèle à son principe, ensemble que nous vaincrons, n’a pas hésité à adhérer à cette relance de la lutte.

C’est le lieu de saluer les médias qui produisent depuis cinq mois des analyses objectives sur la situation politique du Togo, contribuant ainsi à créer une opinion nationale et internationale définitivement acquise à l’alternance politique au Togo.

La CDPA saisit cette occasion pour féliciter tous ces journalistes qui au mépris du danger, relayent sans passion des répressions militaro policières qui s’abattent sur des manifestants aux mains nues. Par ailleurs, mon parti se réjouit des contributions hautement appréciables de la société civile et de la diaspora togolaises à cette lutte pour une alternance démocratique et pacifique au Togo ; elles payent le prix fort pour cette implication dans la conscientisation du peuple, mais l’histoire retiendra les actes et le courage de chacun.

2017 n’a pas été une année comme les autres ; elle est marquée aussi par le réveil patriotique du peuple meurtri qui a repris son destin en main, obligeant avec détermination le pouvoir à montrer enfin son vrai visage, d’une part, et maintenant la pression sur les acteurs politiques de l’opposition à faire leur, ce slogan de la CDPA : démocratie d’abord, multipartisme ensuite, d’autre part.

En 2018, le peuple doit continuer de forcer les partis politiques de l’opposition à cultiver l’unité d’action. Tout en nous soutenant, il doit rester vigilant ; c’est à ce prix que la victoire du Togo sera au rendez-vous.

Oui, continuons de consolider nos acquis de 2017 et gardons à l’esprit qu’une lutte pacifique pour déraciner un pouvoir cinquantenaire est toujours longue, très longue. Le Chef de l’Etat de notre pays, par son message de vœux à la nation, vient de confirmer encore une fois qu’il reste toujours enfermé dans sa bulle face à nos aspirations profondes à rompre avec le régime anachronique qu’il incarne. Mais en aucun cas, nous ne devons fléchir ! Le Togo sortira vainqueur du combat que nous avons engagé.

C’est l’occasion pour moi de rappeler encore une fois à nos compatriotes du camp d’en face, que nous sommes condamnés à vivre ensemble ; pour ce faire, vous devez opérer un saut qualitatif que nous espérons. 2018 doit être l’année de la fondation de la nation togolaise. N’oubliez pas que pour la paix et l’alternance pacifique, les togolaises et les togolais sont prêts à tout donner, mais ils ne sauraient attendre indéfiniment votre bon vouloir. Mettons de la volonté en 2018 en rendant possible l’alternance tant rêvée et faire gagner le Togo, l’or de l’humanité.

Bonne année à tous"


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