Session extraordinaire du Conseil des Ministres de la CEDEAO/Discours d’ouverture du Président du Conseil des Ministres

Diplomatie

Publié le lundi 22 janvier 2018 | Robertdussey.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Les grands chantiers de Faure GNASSIGBE à la tête de la CEDEAO, dévoilés
Lomé, le 07 juillet 2017. Locaux du ministère des Affaires étrangères. Conférence de presse co-animée par Robert Dussey et Marcel de Souza, Président de la Commission de la CEDEAO. Au cours d’une rencontre avec des diplomates et la presse, le chef de la diplomatie togolaise a présenté la feuille de route de Faure GNASSINGBE pendant son mandat à la tête de la CEDEAO. Comme initiatives du chef de l’Etat togolais, on peut citer: l’organisation d’une Réunion sur la libre circulation des personnes, l’organisation d’un Sommet extraordinaire sur la paix et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique, un Forum économique entre la CEDEAO et ses partenaires et la mise en place d’un système de santé efficace en Afrique occidentale. Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise.

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Diplomatie et Activités des Organisations internationales 2018

Lomé, 20 janvier 2018

Mesdames et Messieurs les Ministres, membres du conseil et chers collègues,

Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO,
Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,

Messieurs les délégués des Etats membres,

Mesdames et Messieurs les représentants des institutions de la Communauté,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, tout d’abord, vous souhaiter, au nom du Président de la République, Président en exercice de la CEDEAO, S.E.M. Faure Essozimna GNASSINGBE, une cordiale bienvenue à Lomé pour cette session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO.

Mesdames et Messieurs,

La CEDEAO est comme vous le savez notre fierté et nous avons la conviction qu’elle peut encore mieux faire au regard de ses capacités d’agir et défis actuels. C’est pourquoi je voudrais vous inviter à voir dans son projet de réforme un « élan vital ». Savoir qu’on peut mieux faire en se réformant est le signe d’une « évolution créatrice » (Henri Bergson), une décision d’adapter ses règles de fonctionnement et pratiques comportementales aux enjeux et exigences de l’heure.

«La réforme institutionnelle amorcée par notre institution commune est plus qu’une urgence et nécessité». Elle répond en effet aux exigences d’adapter l’institution aux règles modernes de gouvernance ainsi qu’à l’impératif d’un usage à la fois rationnel et raisonnable des ressources de l’institution.
Notre capacité d’intégration régionale gagnera davantage en légitimité si nos populations ont le sentiment qu’ils ont les premiers destinataires des ressources de l’institution.

Le chantier de réformes structurelles et institutionnelles sur lequel s’est engagée notre organisation depuis déjà une décennie, arrive presque à son achèvement grâce aux efforts et au « sens de la communauté » de nos Chefs d’Etat et de gouvernement mais aussi à vous, chers collègues, par votre détermination et votre ardeur à parachever cette œuvre entamée.

Je voudrais, du haut de cette tribune, saisir l’occasion pour vous exprimer toute ma « satisfaction-gratitude » pour votre volonté affichée et me permettre de rester optimiste eu égard à votre engagement à faire aboutir ce grand chantier, qui à terme, permettra à la CEDEAO de franchir un cap qualitatif dans sa quête de performance.

La réunion extraordinaire d’aujourd’hui s’inscrit justement dans cette logique de parachèvement de l’œuvre de réforme. Elle fait suite à l’exhortation adressée à la Commission par la Conférence des Chefs d’Etat et gouvernement en décembre dernier d’accélérer la mise en œuvre du projet de réforme institutionnelle.

Mesdames et Messieurs les ministres et chers collègues,
Monsieur le président de la Commission de la CEDEAO,
Distingués invités,

C’est donc cette lourde mission, à nous confiée par nos Chefs d’Etat et de gouvernement, qui nous incombe au cours de cette journée.
Elle exige que nous accordions nos violons pour mener des réflexions fécondes sur les règles d’attribution des postes statutaires afin de permettre aux institutions de la CEDEAO de s’inscrire dans une nouvelle dynamique d’efficacité et de pragmatisme.

Ayant à l’idée que le plus dure a été fait en décembre dernier à Abuja, à travers le choix du nouveau Président de la Commission, je suis persuadé que cette rencontre de Lomé nous permettra d’aboutir à des consensus constructifs autour des postes restants et à formuler des recommandations et résolutions concrètes et évolutives à soumettre à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement.
La réforme, si elle aboutit, aura le mérite de pallier les handicaps actuels de capacités de la CEDEAO et renforcer en conséquence ses « capacités de fonctionnement ».

C’est sur cette note d’espoir que je déclare ouverts les travaux de la session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO.

Vive la CEDEAO !

Vive l’intégration régionale !

Je vous remercie

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