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Togo/ Indécence dans la gouvernance du Togo : Les jouisseurs du pouvoir et leurs griffes
Publié le lundi 22 janvier 2018  |  Le Correcteur


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Fin du 1er Congrès statutaire d`UNIR, F. Gnassingbé demeure Président national de cette formation
TSEVIE, le 29 octobre 2017. Les travaux du 1er Congrès statutaire d`UNIR ont débouché sur le renouvellement des instances dirigeantes de ce parti politique, plus de 05 ans après la mise sur pied du "Bureau provisoire" que présidaient Georges AIDAM et Katari FOLI-BAZI. Aklesso Atchole, Secrétaire exécutif du parti UNIR.


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Le message de vœux du chef de l’Etat le 03 janvier dernier a suscité des controverses au sein de la population togolaise. La plupart des acteurs politiques de l’opposition estiment que Faure Gnassingbé a banalisé la grave crise qui secoue le pays.

« S’il faut donner la voix au peuple, à quoi bon encore le dialogue. Si les questions pour lesquelles le dialogue est annoncé feront encore l’objet de référendum, le dialogue ne sert plus à rien. Donc, dans cette logique, ce dialogue est déjà mortné’ », s’indigne Eric Dupuy, Secrétaire National chargé à la Communication du parti Alliance Nationale pour le Changement (ANC).

« J’ai senti quelqu’un qui, ou bien n’est pas conscient de ce qui se passe ou se fout totalement du peuple. C’est quelqu’un qui aime le pouvoir, qui veut rester mais qui ne cherche pas à régler ce qui est la préoccupation majeure des populations aujourd’hui », a indiqué Paul Dodji Apevon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR) et membre de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition sur RFI.

« C’est que si Faure Gnassingbé présage déjà de l’issue du dialogue. Si référendum il doit y avoir, il faut que nous le décidions ensemble. Et, nous pensons encore que sur ce plan, il fait preuve de duplicité et de mauvaise foi ». Selon Brigitte Adjamagbo-Johnson, la Coordinatrice de la Coalition des 14 partis politiques.

« Le Président Faure confirme qu’il se fout pas mal du peuple togolais. Après tout ce qui s’est passé au cours de ces 5 mois, tenir un tel discours montre que le président n’est pas attentif et il n’est pas en train de prendre la mesure de la situation », tonne le président du PNP, Tikpi Atchadam. Pour sa part, Jean-Pierre indique ne rien attendre d’ailleurs de ce discours et invite les populations à répondre avec courage à cette attitude du Chef de l’Etat.

Il n’en fallait pas plus pour voir ressortir certains membres du parti au pouvoir. D’abord, c’est l’ancien Secrétaire d’Etat Christian Trimua qui a ouvert le bal. « Le président n’a jamais dit dans son discours qu’il allait soumettre au référendum le texte qui a été voté par le Parlement. Il a dit que le peuple doit être consulté. Cela veut dire que quelle que soit l’issue du dialogue, nous irons au référendum », a-t-il déclaré jeudi dernier sur Kanal Fm. Mais, c’est dans le cas où le référendum accouche d’une souris que ce projet de révision de la Constitution suivra son petit bonhomme de chemin, a-t-il précisé puis d’ajouter que la procédure sera achevée. « Des acteurs ne peuvent plus se réunir dans un coin et que le peuple n’y ait sa main », lance M. Trimua.

Au cours de l’émission, la question de la contestation même du chef de l’Etat par la rue a aussi été évoquée, sujet que ce dernier n’a pas abordé dans son message à la nation. Ce sujet sera-t-il traité au cours du dialogue ? Pour Christian Trimua, le chef de l’Etat n’est pas partie prenante au dialogue ; il est au-dessus de ce dialogue. Il va plus loin en disant que le président de la République est une institution.

« Nous n’irons pas à un dialogue pour négocier le départ immédiat ou un engagement futur du chef de l’Etat à partir, il faut que les gens sortent cela de la tête », a-t-il prévenu. Faure Gnassingbé, selon lui, recevra avec son gouvernement les conclusions du dialogue et les mettra en œuvre selon les indications qui auront été données. Pour l’un des centaines de conseillers de Faure, la substance du problème togolais se trouve dans la limitation de mandat et l’élection à deux tours du président de la République. « A partir du moment où la limitation de mandat a été cédée, toutes les autres questions sont périphériques et trouveront solution rapidement dans un dialogue », a-t-il estimé. A sa suite, le Secrétaire Exécutif du Pari Union pour la République Atcholé Aklesso, trouve que ce sont des analyses erronées. « Nous concédons le droit à la critique, mais ne pas voir dans le discours du président la hauteur digne d’un chef d’Etat, c’est faire preuve de mauvaise foi et de cécité politique », a-t-il confié à nos confrères de RFI.

Pour lui, Faure Gnassingbé, dans son discours, a annoncé des mesures importantes, notamment la lutte contre la pauvreté, le développement de la jeunesse et la cohésion sociale.
« Il a fixé le cap pour l’avenir », a-t-il souligné. Un discours qui montre, selon lui, que le chef de l’Etat a pris de la hauteur, contrairement à l’opposition qui se complait « dans des positions partisanes et surtout à être prisonnière du passé ».

Le ton des deux émissaires de Faure Gnassingbé montre l’état d’esprit du régime face à la crise actuelle. Lorsque Trimua trouve que Faure Gnassingbé est audessus du dialogue alors même que c’est lui le véritable problème du pays, c’est bien regrettable. Pour l’ancien Préfet de Blitta Atcholé, le choix de ses mots traduit ses sentiments de jouisseur qui se veut éternel au sein du pouvoir.

Pour lui, tous ceux qui critiquent le discours de son bienfaiteur font preuve de « cécité politique » et se complaisent « dans des positions partisanes et surtout être prisonnière du passé ».

Consciemment, le Togo va bien selon eux sous la gouvernance de Faure Gnassingbé. Ni plus ni moins, il s’agit de la défense de leurs intérêts personnels qu’autre chose.

Au regard de la crise politique qui paralyse le pays depuis cinq mois, lorsque des gens, se cramponnent au pouvoir en voulant maintenir le statu quo, il y a bien longtemps que la décence et le bon sens ont fui les apparatchichs du régime.

Kokou AGBEMEBIO

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