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Togo/Le PNP, le djihadisme et la crise politique…: Gerry Taama donne sa vision des choses
Publié le mercredi 24 janvier 2018  |  NET & Togo Top Infos


© aLome.com par Parfait
Gerry Taama lance officiellement l’Observatoire Africain de la Démocratie et de la Sécurité (OADS) né en février 2014
Lomé, le 17 septembre 2015. Brother Home. L`OADS officiellement présenté en public.


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La question du djihadjisme qui s’est invité depuis peu dans le débat politique suite à la notoriété du Parti National Panafricain interpelle le jeune politicien Gerry Taama. Dans une note publique le président du NET analyse la problématique. Autorités togolaises et responsables du PNP sont interpellés. Chacun y a sa part de responsabilité, soutient Gerry Taama , dans son texte dont voici l’intégralité.





«Le jihadisme s’est invité dans le débat politique togolais, surtout après la sortie du ministre de l’Agriculture sur une radio locale à propos des événements de Sokodé. Le PNP serait donc un parti jihadiste.
Faisons un peu de pédagogie. C’est quoi le jihad ?

En arabe, ce terme signifie « abnégation », « effort », « lutte » ou « résistance ». Le mot jihâd est employé à plusieurs reprises dans le Coran, souvent dans l’expression idiomatique « al-ǧihād bi amwalikum wa anfusikum » qui peut se traduire par « lutter avec vos biens et vos âmes ». Ainsi, le jihad est souvent défini par l’expression « faites un effort dans le chemin de Dieu ».


L’islam compterait quatre types de jihad : par le cœur, par la langue, par la main et par l’épée. Le jihad par le cœur invite les musulmans à « combattre afin de s’améliorer ou d’améliorer la société « . À l’inverse, le jihad par l’épée a servi d’argument à différents groupes musulmans à travers l’histoire pour promouvoir des actions contre les « infidèles » ou d’autres groupes musulmans considérés comme opposants et révoltés, même si à l’époque du prophète, cette forme de jihad a toujours été réduite à des actes de légitime défense (protection de lieux saints de l’islam contre les envahisseurs)

Le cadre ainsi posé, le PNP est-il un parti djihadiste?

Pour ce faire, il faut à mon avis réunir trois conditions. La présence du dogme religieux dans le discours ou le projet politique, l’existence d’une pratique politique fondée sur l’islam et la présence d’un prosélytisme religieux chez les militants.

Primo. Le dogme

On ne retrouve dans les discours de Tikpi aucune trace de salafisme, d’imposition de la charia ou d’érection d’un califat, tous ces éléments communs qu’on retrouve dans les discours des fous d’Allah à travers le monde. Le pire est qu’on ne trouve aucune trace du religieux dans le propos de Tikpi.

Secondo. La pratique

Même si on a régulièrement observé lors des réunions du pnp une séparation non rigoureuse entre hommes et femmes, la mixité observée au cours des manifestations est incompatible avec des pratiques jihadistes. Des fous d’Allah n’accepteront jamais s’associer avec des infidèles dans des manifestations publiques, et n’autorisont surtout pas leur femmes à s’y frotter. De même, ils n’assisteront pas à des prières chrétiennes.

Tertio. Le prosélytisme



On a souvent présenté l’horrible assassinat de deux militaires devant la maison du ministre comme portant la signature du jihadisme. On oublie malheureusement de préciser que cet acte barbare n’est que la résultante de l’arrestation incongrue d’un imam célèbre dans une ville en ébullition après les événements du 19 août. Et que l’effet de foule subséquent, sans être justifiable de l’horreur des meurtres, peut être difficilement imputable à un parti politique, sauf preuves tangibles à l’appui.


On nous dit que les gens ont crié allaouh akbar, mais tout bon musulman crie allaouh akbar à chaque nouvelle, bonne ou mauvaise. Si vous allez à un match de semassi, la moitié du stade scande allaouh akbar chaque fois que leur portier enraille une occasion de but. Ils crient la même chose chaque fois que leur équipe marque un but d’ailleurs. Ça n’en fait pas des djihadistes. La particularité du PNP est qu’il est composé d’une majorité de tems (presque tous les partis, en dehors du nôtre, sont implantés dans l’ethnie de leur président fondateur) et il se trouve que les tems sont majoritairement musulmans. Mais il n’ ya aucun mal cela. L’implication d’imans prédicateurs reste aussi chose courante, si on l’oppose à l’activisme des pasteurs, évêques et autres imams autour du parti au pouvoir. Les pouvoirs temporel et spirituel sont dorénavant intimement liés. Par contre, si les imams se rendent coupables d’actes contraires à la loi, un bon procès devrait pouvoir nous situer.

J’ai côtoyé beaucoup de militants PNP lors des manifestations. Jamais je n’ai vu ou entendus certains parmi eux essayer de nous convertir à l’islam.

S’il y’a par contre une attitude qu’on peut regretter, c’est l’absence de condamnations. Je me souviens que déjà le 19 août, à la vue de 5 militaires désarmés et malmenés par les populations de Sokodé, j’avais envoyé l’image à Tikpi en lui demandant de se désolidariser de ça. Sans réaction. La force publique reste sacrée. Et il est resté silencieux après les meurtres des deux militaires, donnant l’impression de cautionner ce genre d’actes.

La vérité est que tout ceci est de la simple communication politique. Si le PNP n’est pas un parti djihadiste, le Togo n’est pas une dictature et Faure Gnassingbé n’est pas non plus un dictateur sanguinaire. Ce qui s’est passé en 2005 était horrible, mais il faut le mettre à l’actif d’une transition où la chaîne de commandement était complètement rompue.

Depuis, nous vivons dans une oligarchie de fait, qui utilise et manipule les institutions démocratiques issues de la conférence nationale de 92 pour se maintenir au pouvoir. Rien de plus. Dans un pays où on peut aller sur n’importe quel média ou manifestation politique pour proprement insulter le président de République et son gouvernement sans être inquiété, où le délit de presse est prohibé, la liberté d’association est une réalité, les libertés d’opinion, politiques et religieuses sont respectées, ce n’est pas une dictature. Ceux qui ont vécu au Togo dans les années 70 et 80 savent bien ce qu’on appelle dictature.

Au résultat, c’est juste de la communication politique. Une sorte de réponse du berger à la bergère. Tu me traites de dictateur, je te traite de djihadiste.

Et pendant ce temps, notre peuple se meurt à petit feu, pendant que les politiciens font de la politique.

Gerry"
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Me Dodji APEVON réagit face aux accusations des ministres Bawara et Agadazi sur la mort de deux militaires à Sokodé
Publié le: 17/1/2018  | 


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