Pour sa cinquième candidature pour l’organisation d’une coupe du monde, le Maroc veut que toute l’Afrique adhère à son projet. Le comité de la candidature marocaine au Mondial 2026 dédramatise aussi la problématique des stades.
La cinquième campagne pour aller chercher l’organisation d’une Coupe du monde a été lancée officiellement ce mardi 23 janvier à Casablanca. Le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, qui a été désigné par le roi le 10 janvier dernier pour prendre la présidence du comité de la candidature marocaine au Mondial 2026, s’est présenté devant un parterre de journalistes venus du monde entier, pour tenir un discours se voulant rassurant.
Les organisateurs de l’évènement ont profité de l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2018) au Maroc, et de la présence de nombreux journalistes, Africains notamment, pour faire cette sortie médiatique. D’ailleurs, pour Moulay Hafid Elalamy (MHE) comme pour Faouzi Lekjâa, le président de la Fédération royale marocaine de football : «C’est une candidature de tout un continent et non pas du Maroc seulement».
Une candidature qui se veut continentale
Le team MHE espère ainsi faire adhérer toute l’Afrique dans ce projet ambitieux mené par le Maroc. « Ce projet devra être celui de la jeunesse, de l’Afrique, et aussi celui d’une mobilisation inédite », appuie Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports.
Un appel au continent qui doit beaucoup au changement de mode de désignation du pays organisateur, qui entre en vigueur cette année. Contrairement aux précédentes éditions, ce n’est plus le comité exécutif qui choisira, mais l’ensemble des pays membres de la FIFA, à l’exception des quatre candidats (Maroc, USA, Mexique, Canada).
Il restera ainsi 207 votants, dont 53 sont des pays africains. Un peu plus de la moitié des voix que le Maroc devra récolter s’il veut accueillir cette première édition à 48 équipes et non à 32 comme c’est le cas actuellement.
Parrains et lobbyistes
Le nom de la nation hôte du Mondial 2026 sera connue le 13 juin prochain. Et pour tenter de mettre toutes les chances de son côté, le comité de candidature est allé chercher ses représentants et lobbyistes chez les voisins du Maroc.
«Une série de vedettes africaines seront les ambassadeurs de la candidature marocaine, dont (le Camerounais) Samuel Eto’o et (l’Ivoirien) Didier Drogba », a précisé Faouzi Lekjâa.
Le président de la Fédération royale marocaine de football, qui considère « injuste et malheureux» qu’aucune des vingt éditions de la Coupe du monde n’ait été jouée en Afrique, peut compter sur l’appui de sa fédération.
La FRMF s’est également adjoint les services d’un des cabinets de lobbying les plus prestigieux dans ce domaine : Vero Communications. L’agence anglaise, dirigée par Mike Lee, a notamment travaillé sur les candidatures de Rio pour les Jeux olympiques 2016, de Paris pour les JO 2024, du Qatar pour le Mondial 2022 ou encore de Pyeongchang pour les JO d’hiver 2018.... suite de l'article sur Jeune Afrique