L’énergie comme vecteur de la transformation structurelle, c’est le thème du rapport 2017 de la CNUCED sur les Pays les moins avancés. Il y en a 47 aujourd’hui et 33 d’entre eux se trouvent sur le continent africain. Le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères avait convié ce lundi 22 janvier les représentations diplomatiques de ces PMA, pour rendre public un rapport qui les concerne directement.
38%, c'est le taux d’accès à l’électricité aujourd'hui des pays les moins avancés. Il est seulement de 18% en zones rurales. Le 7e objectif du développement durable, qui est d’arriver à un accès universel à l'énergie en 2030, sera difficile à réaliser.
Rolf Traeger, coordinateur du rapport de la CNUCED :
« Pour qu’il y ait un accès universel à l’énergie moderne, il ne faut pas seulement considérer l’accès des ménages mais également l’accès des consommateurs industriels, commerciaux etc., c’est-à-dire les usages productifs. Le manque d’accès à l’énergie abondante fiable est un facteur qui bloque le développement économique et surtout la transformation de la structure économique de ces pays-là. »
Concernant les PMA et donc les 33 pays africains qui font partie de ce groupe, le rapport de la CNUCED détaille bien les points qui bloquent le développement de l’accès du grand nombre à l’énergie, relève Elisabeth Claverie de Saint-Martin, directrice adjointe du développement durable au ministère français des Affaires étrangères.
«Il y a les questions institutionnelles, les coûts de transactions élevés et puis l’incertitude sur l’achat d’électricité. C’est bien de produire mais il faut avoir des acheteurs en face. Les industriels quand ils viennent en Afrique, ils viennent avec leur propre capacité de génération d’électricité. Comme il y a des coupures, ils adossent aux structures productives, des structures de production de l’électricité. Or ce sont eux les clients solvables ».... suite de l'article sur RFI