Dans un discours prononcé aujourd'hui, le président de la Commission de l'Union africaine s'est joint au concert des indignés après les propos insultants du président des États-Unis. Mais il s'est positionné aussi sur d'autres thématiques du moment. Morceaux choisis.
Dans les tribunes de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat est un adepte des discours coup de poing. À l’ouverture des travaux du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), son allocution a comporté des messages forts en réaction à la sortie du président américain, Donald Trump, mais aussi sur la nouvelle impulsion qu’il entend donner à l’organisation panafricaine. Retour sur les principaux points abordés.
Sur Trump et les « pays de merde »
« Au moment où vos assises se tiennent, l’Afrique n’a pas fini de digérer les déclarations du président des États-Unis qui ont profondément choqué par les messages de mépris, de haine, de désir de marginalisation et d’exclusion de l’Afrique qu’elles ont véhiculées. De telles déclarations, venues à la suite d’autres sur Jérusalem et la réduction des contributions au budget de maintien de la paix à l’échelle mondiale, inclinent à penser que le multilatéralisme connaît une grave crise. Le continent ne saurait se taire à ce sujet. »
Sur l’indépendance financière de l’UA
« Malgré les spécificités soulevées, ici et là, sur le principe de la taxe de 0,2% sur les importations éligibles, il est heureux de constater qu’un très large consensus s’établit sur la nécessité d’assurer cette indépendance financière. Ce n’est pas seulement une question de rationalité, d’efficacité et d’efficience, mais également une question de dignité et de souveraineté décisionnelle. Sans son indépendance, l’Afrique n’est rien du tout. Avec son indépendance, elle peut être tout. »... suite de l'article sur Jeune Afrique