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Macron à Tunis pour soutenir la démocratie et à Dakar pour promouvoir l’éducation
Publié le mardi 30 janvier 2018  |  AFP


© AFP par LUDOVIC MARIN
Conférence de presse du Président Français Emmanuel Macron à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet UA-UE à Abidjan
Mercredi 29 novembre 2017. Conférence de presse à la résidence de l`ambassadeur de France en marge du 5ème sommet Union africaine - Union européenne (UA-UE) à Abidjan


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Paris, 29 jan 2018 (AFP) - Deux semaines après les troubles sociaux dans plusieurs villes tunisiennes, Emmanuel Macron se rend mercredi en Tunisie pour défendre la jeune démocratie, avant de rejoindre le Sénégal où il co-présidera le sommet du Partenariat mondial pour l'éducation avec la présence attendue de la chanteuse Rihanna.

Tunis avait déjà pavoisé lundi ses avenues pour accueillir le président français pour une visite d'État d'un peu plus de 24 heures qui fait suite à celles effectuées au Maroc en juin et en Algérie en décembre.

Elle intervient alors que la Tunisie a été secouée début janvier par un mouvement de contestation qui a dégénéré en émeutes nocturnes avant que le calme ne revienne.

Dans ce "contexte particulier", Emmanuel Macron va exprimer "un message fort" de "soutien à la transition démocratique" de la Tunisie, seul pays rescapé du Printemps arabe de 2011, indique l'Élysée.

Le chef de l'État le fera notamment dans le discours qu'il prononcera jeudi matin devant les députés à l'Assemblée du peuple à Tunis, puis en rencontrant des représentants de la société civile, notamment du Quartet de dialogue national couronné du Prix Nobel de la Paix en 2015.


Auparavant, Emmanuel Macron aura été accueilli la veille au palais présidentiel de Carthage par son homologue Béji Caïd Essebsi, 91 ans, qui laisse planer le doute sur une candidature pour un nouveau mandat en 2019.


"La France étant notre premier partenaire économique et politique, on attend beaucoup de choses, notamment une augmentation des investissements, car la Tunisie a effectué des réformes pour être plus attractive", a expliqué le chef de la diplomatie Khemaïes Jhinaoui la semaine dernière à Davos.


Accompagné de plusieurs ministres et d'hommes d'affaires, dont les PDG des groupes de télécoms Orange (Stéphane Richard) et Free (Xavier Niel), Emmanuel Macron fera une série d'annonces, notamment sur la reconversion de la dette tunisienne vis-à-vis de la France.

Paris veut aider Tunis à sortir de la morosité économique et sociale dans laquelle le pays est englué depuis la "révolution de jasmin" de 2011. Grâce notamment à une reprise du tourisme, la croissance est repartie (2% en 2017), mais le chômage reste supérieur à 15% et dépasse 30% chez les jeunes diplômés.


"L'employabilité des jeunes est un immense défi à relever", souligne-t-on à Paris. Les autres priorités de la visite sont la sécurité, avec le dossier libyen et la question du retour des combattants jihadistes du front syro-irakien, mais aussi la francophonie. Emmanuel Macron inaugurera jeudi l'Alliance française du Grand Tunis, première des six établissements de ce type qui doivent ouvrir cette année.



- Menace climatique au Sénégal -

De Tunis, le président rejoindra Dakar où il co-présidera vendredi, aux côtés de son homologue sénégalais Macky Sall, la conférence de "reconstitution des fonds" du Partenariat mondial pour l'Éducation, un fonds d'aide aux programmes éducatifs des pays les moins favorisés, plus particulièrement pour scolariser les jeunes filles.


Son ambassadrice, la superstar Rihanna, pourrait les rejoindre ce jour-là à Dakar pour promouvoir le fonds, une visite non encore confirmée officiellement.

Emmanuel Macron y retrouvera une dizaine de chefs d'État africains et annoncera à cette occasion le montant des fonds recueillis auprès des donateurs publics et privés, que l'Élysée espère supérieur aux deux milliards d'euros réunis il y a trois ans lors de la précédente "reconstitution" de ce fonds.

L'autre thème de son voyage est la menace climatique, avec une visite samedi dans la ville de Saint-Louis, située sur la côte nord-ouest du Sénégal et qui est rongée par l'érosion côtière. Son maire avait interpellé Emmanuel Macron lors du sommet One Planet le 12 décembre à Paris.


A cette occasion, les présidents français et sénégalais ont prévu de se rendre sur la langue de Barbarie, une bande de sable qui sépare l'océan du fleuve Sénégal et que la mer réduit chaque jour un peu plus. La Banque mondiale pourrait à cette occasion annoncer une aide pour la protéger.




bur-leb-jri/frd/sd

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