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Crise au Togo: l’élection de Paul Kagamé à l’UA complique l’équation
Publié le mercredi 31 janvier 2018  |  AFRO TRIBUNE


© Autre presse
Paul Kagame


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Le dialogue censé être le début d’une issue à la crise togolaise n’a toujours pas commencé. L’opposition continue d’exiger la libération de ses militants et quelques membres de la société civile. Les derniers échanges entre les leaders de la coalition de l’opposition et les présidents ghanéen et guinéen, médiateurs, ont pourtant porté sur l’urgence d’un dialogue.

Alors que le Guinéen Alpha Condé avait souhaité que les discussions entre les deux parties se tiennent fin janvier, il n’a pas de son côté réussi à obtenir de Faure Gnassingbé la libération des prisonniers. Celui qui a présidé durant l’année 2017 l’Union africaine n’aura pas réussi la tâche qu’il s’était assignée.

A Lomé, on s’interroge donc sur le rôle que jouera désormais Alpha Condé dans la crise. « Avec le président Condé, cela a toujours été des discussions sincères. Nous lui avons toujours exprimé notre volonté de voir un Togo démocratique », explique-t-on à la coalition des 14 partis de l’opposition.

Continuera-t-il donc à écouter les deux parties malgré la fin de son mandat à la tête de l’UA ? Si l’organisation panafricaine ne s’est pas clairement prononcée sur la question durant son dernier sommet, beaucoup estiment que c’est à Paul Kagamé que devrait revenir la mission de régler en partie le problème togolais. Le nouveau président de l’UA ne s’est pas encore prononcé sur la situation qui prévaut au Togo.

Les acteurs retiennent pour le moment leur souffle. « Nous serons ravis que le président Kagamé ne soutienne pas Faure Gnassingbé dans sa dynamique », souhaite un militant de l’opposition pour qui « il faut tout faire pour que le Togolais se sente mieux ».



La formule Kagamé



Au sein de l’opposition, l’on ne doute pas un seul instant de « l’implication du président Kagamé dans le dossier », selon James Amaglo du FDR. Mais la coalition craint également la relation particulière qui lie depuis quelques années Paul Kagamé et Faure Gnassingbé. Les deux se connaissent et tiennent des tête-à-tête durant les grandes rencontres. S’il n’est pas en visite à Kigali, le chef de l’État togolais préfère téléphoner son homologue rwandais pour avoir son avis « sur des sujets essentiels ». Il faut dire que Faure Gnassingbé voue à Paul Kagamé une admiration totale et le considère comme un véritable homme d’État.

Pour qui connaît Faure Gnassingbé, assure un de ses ministres, on sait qu’il apprécie beaucoup la posture rigide qu’aime adopter Paul Kagamé envers « les donneurs de leçon occidentaux ». Sur un autre plan, si le Togolais s’est rapproché de son homologue de l’Afrique de l’Est, c’est aussi parce que ce dernier a réussi des réformes économiques et sociales dans son pays. Pour relever le même défi, Faure Gnassingbé a donc décidé d’adopter l’exemple rwandais. Depuis, l’homme fort du Rwanda le considère comme un allié.


Les hommes rwandais du président


La grande idée du président togolais de fusionner la douane et les impôts lui a été inspirée par l’expérience rwandaise. Après sa création, Faure Gnassingbé n’a pas hésité à parachuter à la tête de cet office Henri Gaperi, Rwando-Canadien, qui a fini par être limogé. Mais des experts rwandais continuent de bénéficier des bonnes relations entre Kagamé et Gnassingbé. On peut en juger par des conseillers rwandais présents dans l’entourage de Faure Gnassingbé. D’autres sont consultés sur des projets importants au niveau de certains ministères.

Jugés intelligents, mais cultivant la discrétion, les « hommes rwandais » de Faure Gnassingbé font leurs preuves. Parmi eux, des économistes, des experts en gouvernance, des consultants en relations internationales qui ont parfois occupé de hautes fonctions dans leur pays et dans certaines institutions internationales. A ce titre, plusieurs d’entre eux ont conseillé Faure Gnassingbé sur sa stratégie politique, son projet de société durant la dernière élection et sur l’attitude à adopter pour être apprécié de la communauté internationale.



Des chances pour l’opposition ?


Selon plusieurs observateurs, il serait difficile pour l’opposition d’obtenir auprès de Paul Kagamé réponse à toutes ses revendications. Du moins, Brigitte Adjamagbo et ses collègues peuvent compter sur « l’influence du président rwandais sur Faure Gnassingbé pour le faire un peu fléchir ». « Ils peuvent obtenir la libération de tous les détenus et la tenue du dialogue », considère un analyste politique. Ce dernier rappelle tout de même que pour l’opposition la solution sera difficile à trouver à l’extérieur, auprès d’un chef d’État. « Les acteurs de la crise doivent comprendre que la solution est togolaise », précise-t-il.


D’autres points seront également difficiles à discuter avec Paul Kagamé. Il s’agit en effet de points essentiels pour l’instauration d’une démocratie au Togo. Entre autres de la limitation des mandats et l’organisation des élections à deux tours. En la matière, le chef de l’État rwandais n’est pas tout à fait un exemple. « Comment serait-il possible de discuter de ces points avec un président qui n’a aucune notion de l’alternance », s’interroge-t-on dans la presse jugée proche de l’opposition. Même interrogation sur le départ immédiat de Faure Gnassingbé quand on sait que le président rwandais a déjà fait plus de vingt ans au pouvoir.

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